Intéressement et NAO : bien, mais aurait pu mieux faire…

De nombreux éditeurs n’ont pas résisté à annoncer la “bonne nouvelle” à leurs équipes, à savoir le montant de la prime d’intéressement 2014, à laquelle va s’ajouter un supplément de 200 euros, prévu dans l’accord NAO (négociation annuelle obligatoire) signé avec les organisations syndicales. Avec à la clé un vrai risque de confusion.

La négociation conduite au niveau de la branche PHR a en effet débouché sur une augmentation des salaires de 0,8 % au 1er mai, qui va automatiquement s’appliquer aux salariés de Publihebdos. Traditionnellement, notre entreprise allait au-delà de cette NAO de branche. Mais cette année, la direction n’a pas voulu donner d’augmentation supplémentaire, et a proposé à la place ce système de prime exceptionnelle sur le résultat.

À y regarder de plus près, pour 2014, cela revient un peu au même : 200 € brut représentent grosso modo 1% d’augmentation pour un salaire de 1500 € brut x 13, et 0,5 % pour un salaire brut de 3000 € brut x 13. Si on cumule cette augmentation avec l’augmentation de branche, on arrive donc à 1,8 % d’augmentation pour un salaire de 1500 € brut et 1,3 % pour un salaire de 3000 € brut. Ce qui n’est pas mal dans le contexte actuel. Sauf que la prime, c’est du “one shot”, alors qu’une augmentation, elle, est acquise pour les années suivantes.

Comme le soulignaient les éditeurs, ces bons résultats sont le fruit de l’effort de tous. Et si, à la CFDT, on se félicite du montant de cette prime d’intéressement, nous n’oublions pas qu’elle est aussi le corollaire d’une baisse régulière de l’effectif de l’UES : de 631 salariés en 2010, nous sommes passés à 600 en 2013, soit une baisse de 5,17 %…

Restent les trois tickets restaurant de plus par mois et la prime de délégation pour les journalistes remplaçant les rédacteurs en chef, qui passe de 75 à 85 euros par bouclage. Merci patron !