La CFDT apporte son soutien aux deux journalistes de Publihebdos agressés dimanche

Deux journalistes en reportage pour le site « Normandie actu » (actu.fr, groupe Publihebdos) ont été frappés, dimanche 15 juillet à Rouen, alors qu’ils couvraient les festivités liées à la victoire Française en finale de la Coupe du monde.

A Rouen comme dans d’autres villes, ces festivités ont été entachées par des scènes de violence et plusieurs agressions, dont celles de nos collègues Simon Louvet et Julien Bouteiller, pris à partie par un groupe d’individus sur le parvis de l’hôtel de ville, vers 20h30.

Simon filmait l’une de ces agressions lorsqu’un des protagonistes lui a demandé de supprimer sa vidéo. Il a refusé et a alors été frappé. Son collègue Julien a tenté de s’interposer. Il a lui aussi été projeté au sol et a reçu plusieurs coups de pied. Les deux journalistes ont fini la soirée à l’hôpital, avec trois jours d’ITT (incapacité temporaire de travail) pour Julien.

Il était de leur devoir de rendre compte de ces faits. Et la section CFDT de Publihebdos apporte son entier soutien à ces deux collègues, agressés parce qu’ils étaient journalistes et parce que des voyous ont décidé de s’en prendre aux témoins de leurs exactions.

Dans un communiqué, la direction de Publihebdos souligne que ses rédactions respectent les règles de droit, avant d’exiger « que La Liberté de la Presse et le Droit à l’Information soient également respectés. »

Publihebdos : osons dire STOP !

Dans un tract commun, les sections CFDT et CGT de Publihebdos appellent les salariés à dire STOP à la surcharge et à la dégradations des conditions de travail. Les journalistes réclament aussi la prise en compte du travail sur le numérique.

La situation à Publihebdos devient préoccupante.

Les élus de la CGT et de la CFDT constatent de nombreuses situations de souffrance au travail. Nous déplorons un climat difficile au sein de l’entreprise dû à une surcharge de travail généralisée et des pressions exercées par les éditeurs et la direction dans le seul but d’une rentabilité maximum.

> Dans les rédactions, en plus du support papier, les journalistes doivent répondre aux injonctions incessantes d’Actu.fr et de la performance web, sans aucune reconnaissance du travail effectué. Les discussions en cours qui obligeraient les journalistes à répondre à huit critères aberrants pour obtenir une prime de 15 euros bruts mensuels, ne laissent pas augurer d’une amélioration de la situation. Le développement du web ne doit pas se faire au détriment du papier.

> Dans les ateliers, on subit un abandon de la qualité et on doit faire avec des effectifs de plus en plus réduits. Tout le monde doit tout prendre sous menace de recours à la sous-traitance extérieure, déjà existante, et doit faire face à une gestion au jour le jour.

> Dans les services généraux, après la purge des accueils, les animateurs des ventes se retrouvent avec des secteurs trop importants pour travailler correctement. Pour les annonces légales, il n’y a pas de visibilité. La fermeture brutale de l’imprimerie de Bernay va entraîner de nouvelles réorganisations, sans compter la suppression de 5 emplois touchant des ouvriers.

Face à tout cela, nous demandons :
• Le rétablissement du dialogue social dans cette entreprise qui a jeté ses valeurs humanistes aux orties

• L’amélioration des conditions de travail et de rémunération de l’ensemble du personnel

• Davantage de considération pour les élus du personnel dont les remontées de terrain ne sont jamais prises en compte

Nous sommes tous concernés, ne baissons pas les bras, soutenez-nous, rejoignez-nous !

> N’hésitez pas à partager et à diffuser ce tract en le téléchargeant depuis le site internet : http://journalistes-cfdt.fr/act…/publihebdos-osons-dire-stop