L’accord NAO 2018 de la branche PHR a été signé par l’ensemble des organisations syndicales, jeudi 27 septembre. Il prévoit une augmentation générale de 1% applicable au 1er novembre 2018, sur les salaires réels pour les journalistes, sur les minimas de branche pour les autres catégories.
1%, c’est trop peu, alors qu’ensemble, les organisations syndicales avaient demandé 3 %, constatant une inflation de 2,3% sur les 12 mois glissants (de juillet à juillet) et une prévision d’inflation autour de 1,7% pour l’année 2018. Mais c’est mieux que les 0,5% de la première proposition patronale…
Pour justifier cette politique sociale plutôt serrée, les éditeurs mettent en avant la dégradation globale des ventes (-4,67% en 2017) et du chiffre de la pub (-3,27%) que la montée en puissance du numérique ne compenserait pas, alors que le prix du papier journal, lui, ne cesse d’augmenter.
La nouvelle Alliance, regroupant les syndicats de la PHR, la PQD, la PQR et la PQN, est toutefois jugée comme étant une “bonne opportunité” par les patrons qui espèrent ainsi peser davantage face aux annonceurs, aux pouvoirs publics et aux géants du numérique avec lesquels devraient se négocier la mise en place d’un “droit voisin” pour l’utilisation des contenus de presse à l’horizon 2020-2021.
“Les effectifs de la PHR restent stables, mais les exploitations des entreprises sont fragiles” ont plaidé les éditeurs là où les syndicats ont mis en avant les pertes de pouvoir d’achat subies par les salariés de la branche.
L’accord, qui porte le point d’indice à 3,95€ pour les journalistes, 3,89 € pour les ouvriers et employés et 12,78 € pour les cadres fera l’objet d’une revoyure.
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