« Pour la CFDT, plus on avance, plus on régresse ! 

Une réunion du CSE Publihebdos s’est tenue le mercredi 23 juin 2021. En voici le résumé.

Situation sanitaire

Comme à chaque fois depuis maintenant plus d’un an, un point sanitaire est effectué. Depuis le 14 juin 2021, 28 % des salariés travaillent entre 40 et 80 % en présentiel, 62 % entre 100% ou 80% et 10 % sont entre 0 et 20 %. La projection est à un retour à 95 % de présentiel au 15 juillet, date retenue en CSE par la direction pour un retour complet. Dans les prochains jours, il sera, de nouveau, rappelé aux salariés que le masque est obligatoire en entreprise et que les gestes barrières ( aération, distanciation…) doivent toujours être appliqués.

Mélody

Le CSE extraordinaire sur Mélody de la semaine dernière a permis de pointer de très nombreux dysfonctionnements du nouveau système éditorial choisi par Publihebdos après les premières mise en places dans sept rédactions ( 4 en Loire-Atlantique et 3 en Vendée).

Un nouveau point d’étape est donc demandé par les élus. Une visite du DAJ (Demain un autre jour) a eu lieu en début de semaine sur les sites de Pornic et Chateaubriant. Ses premiers retours mettent en évidence la pertinence des récriminations portées par les élus (un outil non intuitif contrairement à ce qui nous avait été annoncé, de très nombreuses manipulations à effectuer pour une opération occasionnant d’importantes pertes de temps, un correcteur qui, par sa complexité, n’est pas utilisé par les équipes, des photos difficilement exploitables…)

Ces très nombreuses modifications, améliorations, corrections… vont, selon les dires de la direction, faire l’objet d’un travail de fond durant l’été avant la reprise du déploiement. Elle a indiqué qu’elle allait procéder par étapes, des priorités ont été détaillées.

 « On note quelques petites améliorations mais cela reste encore très laborieux» , constate un élu CFDT pointant du doigt les deux journées entières nécessaires pour le bouclage sans sortir sur le terrain, ni de travail sur le web et tous les autres obstacles à un travail serein et de qualité.

La direction répond que le changement d’outil n’était pas une option. Le groupe Sipa Ouest-France a lancé un ultimatum en indiquant que la maintenance de la V3 ne serait plus assurée, obligeant Publihebdos à choisir un autre système éditorial.

Les élus CFDT ont assuré qu’ils reviendront à la charge à chaque occasion afin que l’outil soit ENFIN opérationnel au moment de la reprise du déploiement. Ils regrettent une nouvelle fois que les sept rédactions, désormais sous Mélody, servent de cobayes pour finaliser in situ un outil de cette importance.

Mutuelle

Appel d’offres. Dans le cadre du chantier RH du groupe, la direction a souhaité qu’un appel d’offres relatif aux garanties Santé et Prévoyance soit engagé. Le dernier appel d’offres date d’il y a deux ans et le choix de rester chez Audiens ne s’est pas révélé satisfaisant. En effet, les engagements d’Audiens n’ont pas été tenus. «La qualité de service n’est vraiment pas au rendez-vous » confirme la direction.

 Le choix devrait se faire au mois d’octobre prochain pour une mise en application au 1er janvier 2022. Des tarifs plus compétitifs et de meilleurs garanties sont au cœur de cet appel d’offres. Une demande d’intégrer une assistance psychologique individuelle, la médecine douce, la téléconsultation et la prise en charhe de séances pscyhologiques sera faite.

Résultat des élections

Les élus CFDT dénoncent la non préparation de la collecte des résultats du premier tour des élections départementale et régionales. Alors qu’il y a six ans, nous avions pu bénéficier de résultat par cantons. Cette fois, ils sont arrivés par commune, obligeant les journalistes à aller à la pêche aux résultats sur divers sites ou à les regrouper pour effectuer leurs analyses. D’ailleurs, à la sortie des journaux, certains ne proposent pas de résultats par canton.

«Plus on avance dans le temps, plus on régresse» déplore un élu CFDT. «On était capables de faire des choses en 2015 que l’on n’est plus capables de faire en 2021, c’est incroyable

Les élus CFDT invitent très fortement la direction de Publihebdos à anticiper l’élection présidentielle et les législatives de 2022.

La direction répond que les ateliers ont reçu «ce qui lui avait été demandé en amont» et qu’il était toujours possible « d’aller chercher les résultats dès le dimanche soir sur le site du Ministère de l’Intérieur ».

Force est de constater que cet  épisode est, aux yeux des élus CFDT, un véritable constat d’un fort manque de préparation.

Grilles de salaires sur les postes de RC, RCA et SGR

Depuis longtemps déjà, les élus s’interrogent sur le choix de promouvoir des journalistes aux postes de secrétaire général de rédaction ou de rédacteur en chef adjoint de façon pérenne, alors qu’ils effectuent le travail de rédacteur en chef. Ce choix de promouvoir à des postes «inférieurs» de management qui relève des éditeurs, entraîne malheureusement des conséquences financières et de reconnaissance pour les concernés.

«Il y a beaucoup d’abus sur les postes de SGR», dénonce un élu. «On cherche à promouvoir des personnes plus malléables à ces postes». Le fait de trouver de plus en plus de rédacteur en chef sur deux titres est également une dérive que les élus constatent et déplorent dans les rédactions de Publihebdos.

La direction rétorque que «l’acquisition des compétences» est ce qui motive son choix de postes de secrétaires généraux de rédaction et de rédacteurs en chef adjoint au lieu de rédacteur en chef.

Les élus réfutent cette vision des choses.

Actu Perpignan

Les élus interrogent la direction sur l’ouverture d’un prochain Actu Perpignan et ont demandé un point de la situation. «On regarde l’attractivité de la ville où la presse n’est pas beaucoup présenteet si on aurait une place à y trouver» assure la direction. Les élus sont surpris de cette réponse puisqu’ils savent que l’annonce a été faite dans les rédactions en Occitanie la semaine précédente. Encore une fois, la direction de Publihebdos ne joue pas franc-jeu avec les élus. Le dialogue social dont elle se revendique si souvent n’est donc qu’un leurre !

Verticales actu.fr

La charge mentale et l’énorme charge de travail qui pèsent sur les journalistes des actu sont évoquées à l’issue de la question précédente. Les arrêts de travail se multiplient et constituent un véritable signal d’alarme à prendre immédiatement en considération. La solitude de ces postes, même s’ils sont en relation avec le desk est également un élément non négligeable dans ce mal-être général. La direction reconnaît qu’il y a une meilleure organisation à trouver.

Confrontée à une demande d’objectif impossible sur ces verticales, Francis Gaunand déclare: «Il n’y a pas d’exigence quantitative car ce n’est pas ce qui fait la qualité! Il faut faire des choix! Ce sont les bons choix qui vont nous faire remarquer. Il n’y a pas besoin de s’imaginer qu’on doit être complet!»

Le sujet n’est pas prêt d’être tari dans les instances de Publihebdos, les arguments sur site étant souvent malheureusement bien loin de ce qui se dit en réunion CSE.

Les élues et élus CFDT Publihebdos.

PUBLIHEBDOS / NAO : Une augmentation générale de 0.8 % au 1er août 2021 et une Prime Marcon de 700 ou 1000 euros sur la paie de juin

La dernière réunion des NAO (négociations annuelles obligatoires) vient de s’achever sur un accord entre la direction de Publihebdos et les trois syndicats de l’entreprise ce mardi 15 juin 2021.

Il est convenu d’augmenter les salaires fixes ( salaire de grille + complément personnel le cas échéant) pour tous les salariés, y compris les pigistes, de 0.8 % au 1er août 2021.

La direction avait proposé une augmentation de 0.5 %.

Dans le même temps, il a également été convenu du versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat dite Prime Marcon sur la paie de juin.

Le montant de la prime est fixé à 1000 euros pour un salaire mensuel brut inférieur ou égal à 1900 et de 700 euros pour un salaire brut compris entre 1901 et 4500 euros malgré une demande de « coup de pouce ».

Bénéficieront de cette prime :

  • les salariés titulaires d’un contrat de travail en cours à la date de versement
  • et qui ont perçu sur la période du 1er juin 2020 au 31 mai 2021, une rémunération annuelle qui doit être inférieure à trois fois la valeur annuelle du SMIC ( plafond proratisé pour les temps partiels et temps réduits).

La CFDT revendiquait que les efforts fournis durant cette dernière année avec la crise sanitaire et la cyber attaque soient pris en compte à hauteur de l’engagement des salariés.

En effet, ces deux crises ont souvent conduit les salariés de Publihebdos à des frais impromptus pour sortir des journaux dignes de ce nom dans des conditions extrêmement difficiles.

Il était inconcevable pour la CFDT de signer des NAO au rabais !

La CFDT Publihebdos le 15 juin 2021

Retour à 100% en présentiel à compter du 14 juillet 2021

Un CSE extraordinaire s’est tenu le 7 juin 2021 à Publihebdos avec pour sujet principal, l’actualisation du protocole sanitaire en entreprise et notamment les modalités de sortie du confinement   de retour.

La direction souhaitait mettre en place deux paliers :

  • Un retour à 50% en présentiel (sur 2 semaines: 2 jours la 1re semaine et 3 la deuxième) à compter du 14 juin avant un retour à 100% à compter du 28 juin. 
  • Des dérogations étant possibles pour les personnes vulnérables et pour les personnes en garde d’enfants.

Les élus CFDT et CGT ont insisté pour que ce retour au 100% en présentiel se fasse moins brutal après tous ces mois de confinement en allongeant ce délai. 

Et ont également plaidé pour que la DRH soit directement à l’écoute des plus fragiles. 

Ces deux conditions ont été acceptées par la direction avec un report de la date au 14 juillet 2021 pour un retour à  100% en présentiel.  

Le numéro de téléphone d’assistance psychologique mis en place par la mutuelle Audiens est reconduit : 0549766603. 24h/24 et 7j/7. 

En bref, le port du masque reste obligatoire dans l’entreprise sauf dans les bureaux individuels, recommandation d’aérer les locaux 5 minutes par heure, distanciation physique toujours nécessaire avec des plexiglas entre postes si besoin, les pots de convivialité sont de nouveau possibles dès le 9 juin sous conditions, les formations à 10 pers maximum reprennent en présentiel à compter du 14 juin..

Les élus ont adopté sous ces conditions le protocole proposé après une suspension de séance. 

Melody, une mauvaise musique. 

Un élu CFDT avec l’appui des représentants de la CGT a, lors d’une déclaration liminaire, pointé du doigt tous les dysfonctionnements liés au nouveau logiciel Melody et les très difficiles conditions de travail des équipes qui essuient les plâtres de ce choix effectué par la direction. 

Cette déclaration a conduit l’ensemble des représentants syndicaux de l’entreprise à réclamer un CSE extraordinaire.  

La direction va proposer une date pour ce CSE extraordinaire sur Melody.

NAO 

Les conditions de ce que l’on nomme Prime Macron ayant fait l’objet d’une publication le 3 juin, la dernière réunion NAO (Négociations annuelles obligatoires) va pouvoir être programmée pour un versement, dixit la direction, “sur la paie de juin”.

La CFDT espère que la direction  se montrera plus ouverte à ses revendications de prendre en compte les efforts considérables effectués par les salariés de l’entreprise durant ces derniers mois par une prime et une augmentation générale plus élevées. 

D’autant plus que la prime d’intéressement sera inexistante cette année.  Cette NAO devrait avoir lieu dans les jours prochains.  

Modulation.  Enfin, bonne nouvelle pour les salariés soumis à la modulation.  Ils verront leur compte remis à zéro exceptionnellement cette année.

Logiciel éditorial : les premiers “couacs” de Mélody

Face à des remontées catastrophiques des rédactions, concernant la mise en place du nouveau logiciel éditorial Mélody en remplacement de la V3+, les élus CFDT et CGT ont fait une déclaration liminaire lors de la séance du CSE, le 7 juin 2021, demandant que le déploiement du logiciel soit stoppé, le temps de régler les différents problèmes constatés. Un CSE extraordinaire sera prochainement consacré à ce sujet. Il faut par exemple 57 clics pour un article mis en page contre 27 sur la V3+ et l’ensemble est lent et inadapté…

Comment commencer cette séance sans évoquer le nouveau système éditorial Mélody ? Derrière ce qui définit une douce musique se cache une partition remplie de fausses notes. Comment a-t-on pu arriver à une telle impréparation, à tel point que les journalistes se sont transformés en “web developpers” la semaine dernière, obligés de dire eux-mêmes ce qui ne convenait pas, et apporter les améliorations d’un logiciel qui est déjà en marche dans 5 journaux.

Si vous nous aviez fait part de votre sidération, il y a peu, suite à notre avis rendu sur la situation économique et financière, la politique sociale et les orientations stratégiques de l’UES Publihebdos; à notre tour, d’exprimer notre désarroi, voire notre colère – c’est ce qui a été ressenti dans les quatre rédactions qui ont utilisé cet outil la semaine dernière. C’est comme si on demandait à un menuisier de revenir à la scie à main après avoir utilisé la scie circulaire.

Car avec Mélody, c’est un euphémisme que de dire que nous avons le sentiment de régresser.

Pas de classement des rubriques, un grand fourre-tout pour chercher la forme d’un carton approprié, des textes qu’on ne retrouve pas au moment du montage, des photos qu’on ne peut pas recadrer, une charte éditoriale – dont on ignore le ou les auteurs, surement pas des journalistes – qui nous crée plus de contraintes que nous facilite la vie, un correcteur orthographique des plus alambiqués pour faire quelques économies, des correspondants totalement livrés à eux mêmes et pour combler le tout, des lenteurs du réseau qui font craindre le pire quand tout le monde l’utilisera. Malheureusement. Car il ne semble ne pas en être autrement. Impossible de faire machine arrière.

Tout ça, ce sont des expressions de journalistes que j’ai pu recueillir depuis le passage.

Alors oui, nous avons eu des félicitations après les bouclages : on nous a dit que nous avons bien travaillé mais à quel prix (des journées à rallonge et cela va continuer cette semaine, une actualité peu couverte, et des équipes à bout). Franchement, il est urgent de changer la musique.

C’est pourquoi, nous élus, réclamons un comité social et économique extraordinaire sur ce sujet.