Soirées électorales : le travail des journalistes de Publihebdos doit être mieux considéré

Les élus CFDT et CGT ont interpellé la direction afin que le travail des journalistes qui ont couvert les soirées électorales de la Présidentielle, soit valorisé au-delà d’une simple demi-journée de récupération, comme cela était spécifié dans une note aux éditeurs.

Dans sa réponse, Publihebdos reconnaît que sa note de service envoyée le 17 mai dernier était “sans doute incomplète” et ne couvrait pas l’ensemble des situations.

Si nous estimons que les salariés au forfait-jour n’ont pas de compte à rendre sur leur nombre d’heures effectives, la direction distingue visiblement ceux qui, pour la Présidentielle, ont travaillé “une partie de la soirée”, des autres qui ont travaillé toute la soirée… Sans plus de précision.

Nous savons que la sacro-sainte “conscience professionnelle” des journalistes de Publihebdos pousse souvent certains d’entre nous à ne pas compter leurs heures et travailler plus que ne le prévoient la loi et la raison. C’est pourquoi nous trouvons la réaction de la direction des plus sournoises. Combien d’entre nous, journalistes, assurons des réunions ou conseils municipaux le soir après une journée de travail, sans pour autant déclarer une journée et demie de travail supplémentaire ? Combien sommes-nous à travailler le week-end pour s’avancer sur un bouclage, sans “demander son reste” ? Combien sommes-nous à publier des liens sur Facebook pendant nos temps de repos ?

Nous réitérons notre demande à la direction de faire preuve de clairvoyance et invitons les journalistes concernés par le travail les dimanches d’élection à se rapprocher de leur éditeur pour demander des comptes sur leurs cas personnels. Car la direction, manifestement, laisse les éditeurs seuls juges des situations individuelles : “Selon le degré d’implication (…), il appartient à l’éditeur de fixer les modalités de récupération”.

Nous demandons expressément aux journalistes qui jugeraient qu’une demie journée de récupération imposée par leur éditeur ne serait pas suffisante, de nous faire remonter leur situation, afin de les aider et d’alimenter le débat prévu mercredi 15 juin prochain en CSE, où ce sujet a été inscrit à l’ordre du jour. En se rappelant que le DRH l’a bien précisé dans son courrier de réponse : “Pour un journaliste assurant l’intégralité de la couverture de la soirée électorale, une journée de travail complète lui sera décomptée ».