Ce qu’il faut retenir de la réunion du CSE de Publihebdos du 22 novembre

Des journalistes débordés et des metteurs en page désœuvrés

Nous avons à nouveau alerté la direction sur le basculement d’une grande partie de la charge de travail des PAO vers les rédactions. Le phénomène n’est hélas pas nouveau, mais il s’est encore aggravé depuis le déploiement de Melody et il ne manque pas de nous inquiéter. En effet, une grande majorité des journalistes calent leurs pages au millimètre près, réduisant les metteurs en page à de simples envoyeurs de page à l’imprimerie.

Des pratiques très éloignées de celles pourtant préconisées par la direction qui a encore affirmé que le rôle des journalistes était de « mettre en scène leurs rubriques » tandis que les PAO gardaient la main sur la mise en page.

A cela s’ajoutent l’intégration des pubs, la mise en forme toujours plus sophistiquée des articles pour le web, sans parler du secrétariat de rédaction, réduisant d’autant la part que les journalistes devraient consacrer à chercher de l’information, aller sur le terrain et rédiger des articles, pourtant le cœur même de leur métier !

A la CFDT, nous sommes pourtant persuadés qu’il serait possible de décharger les journalistes de nombreuses tâches tout en redonnant du sens au travail des employés de la PAO en créant des postes de chargé(e) d’édition, sur la base du volontariat et après formation, bien entendu. Une proposition bottée en touche par la direction qui s’est cependant engagée à regarder de plus près le fonctionnement des ateliers.

La réouverture des GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels) des journalistes et des employés PAO , en plan depuis plusieurs années, est plus qu’urgente et indispensable.

Dispositif anti-corruption

Le dispositif anti-corruption, document commun à toutes les entreprises du groupe Sipa-Ouest France, a été validé à l’unanimité. Une communication de la direction est prévue en direction de tous les salariés.

Au sein de l’ASPDH, Association pour le Soutien des Principes de la Démocratie Humaniste, il existe un commission anti-corruption présidée par Christine Blanc Patin.

Un article concernant la lutte contre la corruption et la protection des lanceurs d’alerte a été ajouté au règlement intérieur.

A noter que celui-ci date de 2000 et nécessite par ailleurs un bon lifting. La direction s’y est engagée.

PA et AJL

La direction a assuré que le montage des PA et des AJL n’était pas prévu sur Melody.

Prix des journaux

Après une augmentation de tous les journaux fin 2022, une nouvelle hausse de 10 centimes est prévue en décembre pour la moitié des hebdos et l’année prochaine pour l’autre moitié.

Actu.fr

Pas d’info sur le remplacement de Carole Gamelin, RC d’actu, qui part en début d’année. On sait juste que le recrutement, qui pourrait être interne ou externe, est en cours. Quant aux missions du desk, elles resteront inchangées : assurer l’actualité internationale et nationale; être en relation avec les locales pour valoriser les contenus (éditing, soutien technique…).

Prime internet

La CFDT a demandé une revalorisation de la prime internet (77 € brut ) inchangée depuis mars 2019 malgré l’inflation et la charge de travail sur le web qui ne cesse de s’accroître. La direction renvoie la discussion aux NAO.

Congés menstruels

La CFDT porte la demande d’une mise en place d’un congé menstruel. La direction prévoit de discuter de ce sujet dans le cadre de l’accord égalité femmes/hommes à venir.

Dates à retenir

NAO : 20/12 – mercredi 24/01 (après-midi) – jeudi 29/02 (matin)

Droits voisins : 11/01

Prochain CSE : mercredi 20 décembre.

Au CSE : nomination des représentants de proximité et prime d’intéressement 2023

Voici les grandes lignes du CSE qui s’est tenu à Rennes ce jeudi 20 avril 2023 :

Point Actu Lyon / Journaliste agressé par les forces de l’ordre lors d’une manifestation

Dans un premier temps, la direction a fait le point sur le journaliste d’Actu Lyon blessé lors de la manifestation contre la réforme des retraites. “Il se repose. Il est en arrêt jusqu’au vendredi 21 avril. Il est très secoué physiquement et psychologiquement”, a indiqué la direction. Il a fait appel à une avocate, dont les frais seront pris en charge par l’entreprise, pour pouvoir déposer plainte. Ce qu’il devrait faire ce vendredi ou lundi prochain.

Représentant de proximité.

Voici la liste des représentants de proximité par zone éditeur :

Christian Bouzols : Bernadette Ramel (SNJ). Pierre Chemel : Mathias Souteyrat (InfoCom’CGT). Julien Ducouret : Romain Dameron (SNJ). Francis Gaunand : Raphaël Tual (SNJ). Samuel Hellio : Jean-Noël Berthelot (InfoCom’CGT). Marjorie Janetaud : Lucas Fary (InfoCom’CGT); Jérôme Burezi (SNJ). Stéphan Le Tyrant : Philippe Gestin (CFDT). Ludovic Lemoine : en attente d’une désignation SNJ. Christophe Lusseau : Céline Ravaudet (SNJ). Thomas Martin : Dorine Goth (InfoCom’CGT). Pierre Boiteau : Véronique Picavet (nfoCom’CGT) ; Sophie Bordier (SNJ). Pascal Pallas : Yann Sylvestre (InfoCom’CGT). Samuel Quignon : Jimmy Charlot (CFDT). Laurent Rebours : Christelle Girard (CFDT). Michel Seimando : Claude Cécile (SNJ). Françoise Therin-Dajon : Sophie Quesnel (CFDT). Cathrine Wilmart : Franck Fischbach (CFDT) ; Patricia Bigot (SNJ).

Alternance à Publihebdos

A la question, les alternants sont-ils une solution pour les rédactions en mal de journalistes ? La direction répond “oui ” et pas seulement, ” cela concerne tous les services”. “Ils peuvent très bien être des remplaçants à des salariés titulaires”.

Elle rappelle que sa politique a évolué : ils étaient 3 en 2019, 15 en 2020, 32 en 2021 (dont 23 journalistes), 40 en 2022 (dont 34 journalistes) et 23 en 2023. Elle ajoute que, même si elle ne compte pas seulement sur cette filière pour recruter, 5 embauches en CDI ont été enregistrées sur les deux dernières années. Les élus rappellent toutefois que les alternants ne doivent pas avoir toutes les responsabilités d’un salarié, notamment encadrement, rubriquages,… mais sont d’abord là pour apprendre un métier et être accompagnée.

Mélody

“La panne du 3 avril est une des plus importantes que nous ayons connue”, a expliqué Laurent Gouhier. Elle a été énormément longue, “même si il y a eu du mieux le midi”.

La direction insiste sur le fait qu’il n’y avait aucun lien avec la plate-forme en elle-même, mais qu’elle résulte d’un enchaînement de difficultés entre l’hébergeur et l’infogéreur, deux sociétés extérieures à Demain un autre jour, mais qui permet à Mélody de fonctionner. “Depuis les faits, nous avons donc demandé qu’un dialogue soit entrepris entre les deux et qu’une solution soit trouvée pour que ce problème ne se renouvelle pas. On a demande une accélération dans les changements de fonctionnement”, indique la direction. Malheureusement ce n’est pas la première fois que cette difficulté précise n’arrive.

Partage Facebook

L’utilisation de Nonli (ex-Echobox) donne satisfaction. Grâce à ce site web, tu peux partager ton papier sur plein de pages Facebook d’Actu.fr , dont tu es administrateur, en même temps. Tu peux aussi faire de la programmation facilement. Deux secteurs sont en test : Langon-Marmande et Sarthe-Val de Loire. Une formation de cet outil sera réalisée auprès de tous les rédacteurs en chef avant l’été, puis eux-mêmes initieront les rédactions.

Vélos électriques

La livraison des vélos électriques dans les rédactions est programmée à partir de fin avril. Au total, 32 vélos seront loués, pour 29 sites. Le prestataire unique pour tout Publihebdos (Tim sport) va prendre rendez-vous avec les éditeurs. Tous les journaux de Loire-Atlantique-Vendée seront fournis.

Voiture

L’indemnité kilométrique est réévaluée à 0,488 euro par km dès ce mois (hausse de 7,65 %). Les élus demande à ce que l’option ” usage affaires ” soit prise en charge, car l’assurance professionnelle est devenue hors de prix. ” Or, elle est obligatoire et beaucoup ne le savent pas “, ont indiqué les élus. Plutôt que d’accepter, la direction préfère rappeler la règle.

Forfait mobilité durable

La direction n’est pas favorable au forfait mobilité durable. Elle renvoie cette discussion de la NAO. Elle rappelle la prise en charge de l’abonnement de transports n commun à 50%. Elle clôt la discussion en rappelant l’obligation d’un accord et l’impossibilité du cas par cas.

Tickets restaurants

Les élus demandent à ce que les tickets restaurants passent à 10 euros. Là aussi, la direction renvoie au Nao, où ” cela n’a pas été prévu “. ” C’était volontaire, répondent les élus. Notre volonté était d’uniquement axer les discussions sur les salaires. Or, jusqu’à 13 euros, vous pouvez obtenir une défiscalisation. Vous pourriez aller beaucoup plus haut. Cela n’a pas bougé depuis des années “. La direction qui rappelle que la prise en charge est passée de 55-45 au lieu de 50-50 il y a peu.

Féminisation des fonctions et des activités

Les élus ont demandé qu’une note soit adressée aux rédactions par la direction pour rappeler la féminisation des fonctions et des activités. En effet, trop de rédacteurs en chef mettent tout au masculin. Même s’ils ont tiqué sur sapeuse-pompière, les membres de la direction ne sont pas contre l’intégrer dans le charte déontologique au travers d’un paragraphe ou dans une charte éditoriale bien qu’ils ne préfèrent pas multiplier les documents.

Journaux nationaux

Des élus ont demandé à avoir des codes pour accéder à la lecture de quotidiens nationaux numériques. La discussion n’écarte pas cette requête et assure être entrée en discussion avec des groupes de presse. Satisfaction des élus qui déplorent que des abonnements papiers ont été sabrés dans beaucoup de rédactions

Nouvelle dénomination de métiers de journalistes

Des élus s’interrogent sur la fonction de journaliste bi-média. “est-ce que la grille PHR est adaptée à cette dénomination devenue systématique dans le profil de recrutement “, questionnent les élus. ” Oui “,répond la direction qui met en avant l’accord internet de mars 2019 qui lui permet.

Animateur des ventes 

Pour la zone Côtes d’Armor-Finistère, le poste d’animateur des ventes est vacant depuis le début d’année. Un candidat s’est désisté au dernier moment (il devait prendre son poste au 15 mai). Toutefois, un nouveau candidat s’est déclaré et sera rencontré la semaine prochaine.

Départ en retraite

Pour le départ en retraite d’un(e) employé(e), le montant versé par l’entreprise est d’un demi-mois de salaire après 5 ans d’activité, d’un mois après 10 ans, d’un mois et demi après 20 ans, et de deux mois après 30 ans. Cette précision a été faite suite au mécontentement d’une salariée qui a reçu une promesse de 5 mois dans un courrier au lieu des 2 qu’elle a reçus avec notification dans un 2e courrier. La direction l’a contactée pour expliquer la double bourde (erreur et pas d’excuse).

Ordinateurs

La livraison des ordinateurs PC se fera au plus tard courant juillet.

Par ailleurs, pas d’ordinateurs supplémentaires dans les rédactions. Il faut non pas laisser ses codes, mais créer de nouvelles sessions. Pour Mélody, la direction est consciente que le délai des demandes d’ouverture peut être amélioré. Sinon pour des métiers spécifiques (animateurs des vents), il faut faire un partage des dossiers (drive), ” mais encore une fois pas donner l’utilisation de sa session pour des questions de sécurité et de confidentialité des données “, a rappelé la direction.

Télétravail

Une enquête est en cours. Elle est conduite par la direction. Les résultats seront connus mi-mai. Elle permettra de travailler la clause de revoyure avant juin. D’ores et déjà, les élus demandent la possibilité d’un 2e jour hebdomadaire. La direction ne se prononce pas, n voulant pas anticiper les résultats.

Droits voisins

Pour la négociation des droits voisins, une réunion est fixée au mercredi 10 mai à 10h30.

Compte épargne temps 

Malgré le nouveau contexte, avec la promulgation de la réforme sur les retraites, la direction n’est pas favorable à la mise en place d’un compte épargne temps pour les salariés. Elle argumente en disant que ce dispositif masque la réalité des possibles absences dans les rédactions et services. ” Cela fragilise les organisations. Il n’y a pas de visibilité. Cela complexifierait plus les choses dans nos petites structures que ne satisferaient les salariés “, estime la direction. Les élus s’étonnent que Publihebdos soit une petite structure et rappellent qu’il y a l’obligation de prévenance avant d’utiliser ce compte. Ils notent qu’il existe à Ouest France. Ils ajoutent que ce compte existe virtuellement avec l’accumulation des RTT. Jusqu’à 80-90 dans certains cas. La direction va ” gendarmer ” pour régulariser la situation.

Congés payés 

Pour la pose des congés payés par les salariés, la bonne intelligence entre collègues prime. Mais le code du travail peut arbitrer (prime à l’ancienneté). La direction rappelle que ” 12 jours minimum non fractionnés, doivent être pris entre le 1er juin et 31 octobre “

Index égalité hommes – femmes

Dans le rapport 2022, la direction note une progression pour les journalistes, traduite principalement par une réduction des écarts de salaires. Mais elle est consciente du travail qu’il reste à faire notamment sur les hauts postes (0 sur les 10 plus fortes rémunérations). Ce qui donne à Publihebdos, la note de 84/100 soit en-dessous de 85, ce qui l’oblige à mettre des objectifs de progression : comme programmer et anticiper les départs naturels permettant la redistribution des plus hautes rémunérations. Sur cette égalité professionnelle : une réunion est obligatoire avant l’été.

Montant de l’intéressement

Pour 2023, il sera de 485,55 euros bruts, soit 438,46 euros nets (pour rappel 210 euros brut en 2022). La direction indique que cette somme a pu être dégagée grâce à l’avenant sur l’intéressement signé l’été dernier (en résumé il a permis l’abaissement du seuil d déclenchement, de mieux prendre en compte l’audience web, et l’augmentation des abonnements numériques). Pour rappel, 346 euros avaient été donnés en 2018, 441 euros en 2019. ” Sans ces nouveaux critères, il n’y aurait pas eu d’intéressement “, a indiqué la direction. Ce n’est toutefois plus un 14e mois comme cela put l’être.

Journaliste d’actu.fr frappé par un policier à Lyon : CFDT-Jounalistes interpellera le ministère de l’Intérieur

La section CFDT de Publihebdos et CFDT-Journalistes tiennent à apporter leur entier soutien au journaliste d’Actu.fr blessé à Lyon, jeudi 13 avril, lors d’une charge policière sur des manifestants contre la réforme des retraites.

Si le policier n’a vraisemblablement pas voulu cibler précisément un journaliste identifié comme tel, mais a agi alors que notre confrère était au sol suite à un mouvement de foule, cette brutalité interpelle car à aucun moment, le journaliste n’a été menaçant envers les forces de l’ordre.

CFDT-Journalistes regrette l’escalade de la violence aussi bien du côté des casseurs, qui sont hostiles à la présence de la presse, que du côté des forces de l’ordre : il est totalement inadmissible que la doctrine du maintien de l’ordre soit le matraquage aveugle des manifestants lors des charges.

La CFDT-Journalistes interpellera le ministère de l’Intérieur sur cet incident lors de la prochaine réunion du groupe de liaison organisé avec les représentants des journalistes, et demande qu’une enquête soit diligentée en vue de l’identification du fonctionnaire incriminé.

La CFDT-Journalistes rappelle une nouvelle fois que le SNMO (schéma national du maintien de l’ordre) prévoit que les journalistes peuvent rester sur place une fois que l’ordre d’évacuation est donné à la foule et qu’ils doivent être protégés le cas échéant par les forces de l’ordre.

A Lyon, Paris, Rennes ou en tout autre point du territoire, aucune exception ne doit venir contredire cette règle. Il en va de la liberté d’informer.

Travail du week-end des rédactions : donnez votre avis

La direction de Publihebdos a ouvert une concertation avec les organisations syndicales sur le travail du week-end pour les hebdomadaires et les verticales actu.fr

La CFDT déplore que cette consultation soit ouverte alors que des roulements ont déjà été mis en place sans concertation ni cohérence pour différents titres.

Afin que l’on puisse au mieux représenter l’intérêt des journalistes, nous vous remercions de nous faire part de votre sentiment sur le sujet en répondant à ces quelques questions :

    Votre rédaction travaille-t-elle déjà le week-end ? (Oui, non)

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    Si non, êtes-vous prêt(e) à accepter la mise en place d’un roulement dans votre rédaction ?

    Est-ce que cela est en projet ?

    ----------

    Si oui, la mise en place de ce roulement a-t-elle fait l’objet d’une concertation de l’équipe ?
    A été imposée par l’éditeur ?

    Le ou la RC ?

    À quelle fréquence revient le travail du week-end ?

    Êtes-vous satisfait(e) de l’organisation qui en découle ? (prise des repos hebdomadaires)

    Cela est-il une contrainte pour votre vie familiale / personnelle ?

    Pensez-vous subir ce travail le week-end ?

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    Pensez-vous normal pour un(e) journaliste de Publihebdos de devoir travailler le week-end ?

    En contrepartie de ce travail du week-end, souhaiteriez-vous :

    ----------

    Vous travaillez :

    Vous travaillez pour :

    Votre âge :

    Si vous avez des commentaires, cet espace est à vous :

    Nous vous remercions de votre participation, qui est très importante.

    Si vous souhaitez connaître les résultats de ce questionnaire, être informé(e) de l’évolution de ce dossier et avoir des infos de la section CFDT de l’entreprise, merci de nous communiquer votre adresse mail PERSONNELLE :

    Votre contact :
    Laurent Villette, délégué syndical, 06 76 15 06 46 (laurent.villette@actu.fr)

    Réforme des retraites : les salariés de Publihebdos et actu.fr appelés à la grève

    #64 ans, c’est NON !

    Le Gouvernement vient d’annoncer officiellement que les Françaises et Français devront désormais travailler jusqu’à 64 ans !

    Concrètement, cela signifie :

    • Né(e)s en 1961 > 3 mois de travail en + pour rien !
    • Né(e)s entre 1962 et 67 > de 6 à 21 mois en + pour rien !
    • Né(e)s en 1968 et plus > 2 ans de travail en + pour rien !

    LA CFDT APPELLE À LA MOBILISATION POUR DIRE HAUT ET FORT : 64 ANS C’EST NON !

    Cette mesure est brutale et profondément injuste. Elle va contraindre des millions de personnes à travailler plus, sans gagner plus.

    Ce sont les salariés qui ont commencé à travailler tôt et/ou qui ont souvent des carrières modestes qui vont payer le prix de cette réforme. Pire, il n’y a pas de problème dramatique de financement de notre système de retraites qui justifie une telle mesure.

    POUR LA CFDT, CELA A TOUJOURS ÉTÉ NON !

    CFDT-Journalistes et la F3C CFDT appellent les journalistes et employés de Publihebdos et d’actu.fr à se mettre en grève le JEUDI 19 JANVIER et à rejoindre les cortèges partout en France.

    Retrouvez toutes nos revendications pour une réforme des retraites juste et solidaire sur : https://cfdt.fr/reforme-des-retraites

    Une politique sociale toujours en panne à Publihebdos

    Voici l’avis rendu par les élus lors de la réunion du CSE qui s’est déroulée le 23 novembre 2022 suite à la remise du rapport Syndex.

    Alors que Publihebdos tire son épingle du jeu sur le marché de la PHR, que les journaux papier restent malgré tout la locomotive du groupe (80 % du chiffre d’affaires et 72,6 % des revenus publicitaires) et que les recettes numériques, en pleine croissance, rapportent 11,6 millions d’euros en 2021 contre 5,9 en 2019, les salariés sont toujours les parents pauvres de cette réussite. Le simple versement d’une prime de partage de la valeur en octobre 2022 n’efface pas la perte de pouvoir d’achat des salariés accumulée en 2021 et 2022, les augmentations générales des salaires, trop faibles, ne compensant pas le taux d’inflation (6%).

    Le groupe en avait pourtant les moyens : l’enveloppe de la prime Pepa (prime exceptionnelle de pouvoir d’achat) était de 317 000 euros en 2021 ; la performance économique dépasse les projections budgétaires avec un taux d’exploitation qui s’établit à 8 % contre 7 % inscrit au prévisionnel 2021 et une trésorerie qui s’améliore de 1,2 million d’euros. Sans oublier le versement de dividendes au groupe Sipa Ouest-France, qui s’élève à 1,4 million d’euros en 2021.

    La vague de titularisation de 2021 et de 2022 ne sera pas assez puissante pour faire oublier l’érosion des effectifs des années passées. Les journalistes représentent désormais 47 % des effectifs totaux fin 2021 (276), contre 35 % en 2015 (210). Mais à quel prix ? Celui de l’ultra-polyvalence, la précarité, la perte de sens. Le taux de recours aux CDD culmine à 21,5 % chez les journalistes à fin juin 2022. Le désaveu est palpable : le taux de démission atteint 13 % chez les journalistes en cumul sur ces cinq dernières années, et touche particulièrement les plus jeunes, les 20-34 ans. De jeunes journalistes qui commencent leur carrière en bas de l’échelle, avec une rémunération qui évolue peu, même en changeant trois fois de coefficient, jusqu’au fameux plafond de verre du coefficient 441, où sont bloqués plus de la moitié des journalistes de Publihebdos.

    Des disparités salariales importantes

    Des disparités salariales importantes existent en fonction des zones géographiques : les Bretons sont en moyenne mieux payés que les salariés résidant en région parisienne. Des écarts de traitement existent par ailleurs entre les salariés du groupe, avec des primes sur objectifs et/ou de résultats pratiquées en fonction des zones éditeurs. À quand une harmonisation salariale dans l’entreprise ? De quoi décourager aussi les journalistes les plus expérimentés : la rupture conventionnelle est le deuxième motif de départ de l’entreprise après les retraites. Chez les journalistes, ce taux est de 11 % sur les cinq dernières années, et concerne davantage des salariés qui ont de l’ancienneté. Chez les employés et les employés PAO, Publihebdos ne compense plus les départs en retraite. Les recrutements sont au point mort. Le nombre de ces salariés ne cesse de chuter : entre 2015 et 2021, la part des employés PAO dans les effectifs totaux passe de 20 % à 15 % ; de 17 % à 14 % pour les employés. Rien n’est fait pour les retenir : le taux moyen de démission chez les employés est de 9 % sur les cinq dernières années… Leur employabilité ne semble pas être la priorité de Publihebdos : les plans de formation les concernent très peu (5 % des formations métier en 2021 leur étaient destinées) ; et quand celles-ci se déroulaient, elles concernaient les nouveaux logiciels de l’entreprise (Alice, Melody, Aloha). Des compétences techniques qui restent incontournables pour pouvoir occuper son poste.

    L’absence de GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels), demandée à plusieurs reprises par les représentants des salariés, est préjudiciable pour les possibles reconversions des salariés ; alors qu’en parallèle, les journalistes dans les rédactions, toujours plus sollicités par des tâches liées au web, auraient grand besoin d’être soulagés par la création de postes de community managers, de secrétaires de rédaction web, de relecture… À quand des passerelles métiers entre les ateliers et le travail des journalistes sur internet réclamées par les élus du CSE depuis des années déjà ?

    Publihebdos, et sa marque Actu.fr, est décrédibilisée. Malgré les nombreuses alertes du CSE, notamment celle pour un risque grave confirmé chez les journalistes d’Actu.fr, en juin 2022, la politique sociale ne change pas. Les salaires sont au rabais et stagnent au fil des années ; les savoir-faire ne sont pas reconnus ; les évolutions de carrières sont difficiles…

    La politique sociale de Publihebdos est toujours la cinquième roue du carrosse, alors que les salariés demandent à juste titre un peu plus de considération, de reconnaissance, d’accompagnement, un vrai plan de carrière, de meilleures rémunérations pour pouvoir vivre décemment de leur métier.

    Infos flash CSE, réunion d’octobre 2022

    Voici quelques infos rapides sur la réunion de CSE, qui s’est tenue ce jeudi 20 octobre 2022 à Rennes.

    Mélody

    Le rapport d’audit demandé a été remis fin septembre. Cet état des lieux a fait ressortir des points à améliorer pour éviter les gros ralentissements. La reprise du déploiement du logiciel devrait se faire en janvier, selon le plan qui était prévu. Priorité sera donnée aux hebdos encore sur les serveurs V3+.

    Des problèmes ont aussi été signalé concernant le correcteur orthographique : l’éditeur du logiciel a proposé une mise à jour, mais l’efficacité de celle-ci dépend aussi de la version de Chrome embarquée sur les postes.

    AdResa

    La complexité du logiciel et son absence de logique est dénoncée par les hôtesses d’accueil et du côté des rédactions, il est compliqué de retrouver les publicités.

    Face à ces critiques, il y a eu un accompagnement renforcé auprès des hôtesses et nouvelles séances de formation (niveau 2) ont été programmées. Sur le plan technique, plusieurs sujets (flux, facturation, PA, ordres, CB), ne sont pas encore pas traités, mais des améliorations sur la logique de l’outil vont être apportées. Pour les pubs, les anciennes saisies vont disparaître, les ordres annuels ne remonteront plus à partir de fin octobre, et un correctif a été déployé qui doit résoudre ces problèmes de remontées de publicités.

    Rédacteurs en chefs partagés et secrétaires généraux de rédaction

    Un débat a été porté sur les rédacteurs en chefs partagés entre plusieurs titres et le rôle, dans ces rédactions, des secrétaires généraux. Pour la direction, le RC peut être partagé pour les journaux en hyper proximité avec des zones tuilées et des centres d’intérêt communs, mais du côté des élus, on estime que cela pose un problème d’identité des journaux, et qu’un RC doit être là au quotidien.

    Il reste aussi dans les rédactions des SGR qui n’ont pas été passés RC adjoint, dont certains de longue date, qui, lors des bouclages, assurent la fonction de RCA, mais sans en percevoir le salaire ni les primes de délégation. Les élus demandent à la direction que les primes de bouclage soient payées aux SGR chargés des bouclages en absence de RC et de RCA.

    Télétravail

    De la mi-mars à la fin août, 916 jours de télétravail ont été consommés et 141 personnes utilisent le dispositif. Les élus du CSE demandent à la direction de porter à 2 jours par semaine les possibilités de télétravailler. L’accord d’entreprise prévoyant une clause de revoyure à la date anniversaire, une nouvelle enquête va être menée par la direction avant cette réunion paritaire.

    Les élus demandent aussi une augmentation de l’indemnité journalière. La direction répond que le gouvernement a annoncé une revalorisation prochaine de 15% (pour arriver à 2,88€ / jour) et que l’entreprise s’alignera sur la base URSAFF quand entrera en application.

    Rachat des RTT

    La loi de finances rectificative pour 2022 permet aux entreprises qui le souhaitent de racheter les jours de RTT non pris. La direction indique qu’elle n’est pas favorable à ce rachat de RTT et rappelle que les éditeurs doivent caler leur organisation pour que les JRTT puissent être pris au fur et à mesure.

    Prime partage de la valeur

    Trois réunions ont été organisées sur ce thème, mais les DS, estimant que le compte n’y était pas, ont fait part de leur refus de signer l’accord. La direction a pris la décision unilatérale d’octroyer cette prime de 800 € à 200 € suivant la rémunération brute : 800 euros pour les salaires jusqu’à 2200 €, 600 € de 2201 à 2700 €, 300 € de 2701 à 4200 € et 200 € pour les salaires supérieurs à 4200 €. La référence est le salaire brut de septembre, ancienneté incluse, pour salariés travaillant à temps plein (réduit pour les salariés à temps partiel) et périodes absence.

    Plan de sobriété énergétique

    Le plan comprendra des mesures à court terme pour baisser consommation énergétique cet hiver et d’autres à moyen et long termes contribuer au développement durable.

    En court terme :

    • Baisse de la température des locaux, retarder la période de chauffe
    • Promouvoir les écogestes en entreprise (éteindre les lumières, éteindre les ordis, baisser le chauffage, ne pas laisser son téléphone branché)
    • Sobriété numérique : préférer le wifi à la 4G, travailler sur les pièces jointes, ouvrir moins d’onglets sur les navigateurs.
    • Affichage points stratégique rappeler les bons gestes.

    A moyen terme :

    • Plan de modernisation de nos locaux
    • Initiatives locales échanges entre éditeurs avec les propriétaires des locaux (passage LED)
    • Encourager mobilité douce des salariés
    • Forfait mobilité durable pour les salariés
    • Repenser les déplacements, regrouper les réunions, usage train, teams
    • Délocaliser les actions de formation des salariés
    • Démarche RSE travailler notre empreinte carbone (partie industrielle et web) avec démarche labellisation.
    •  Bâti : 4 sites sont à traiter en priorité : Neufchatel , Bernay (rédaction) Mortagne-au-Perche et Sablé-sur-Sarthe. Pour 7 sites, il est envisagé un déménagement.

    Tickets restaurant

    Il y a eu un retard dans le rechargement des cartes Edenred début octobre. Le chargement des cartes a en effet été bloqué à cause d’un retard dans la date de virement d’une petite structure de Publihebdos, ce qui a entraîné le problème pour l’ensemble des cartes, sans que la direction n’ait été avertie par Edenred.

    Chèques cadeau

    Il faut être présent au 30 septembre et avoir trois mois de présence. L’an passé 160, cette année on peut passer à 200 €.

    Salaires : la direction de Publihebdos continue à faire la sourde oreille

    En réunion à Rennes, les trois organisations syndicales (CFDT, CGT et SNJ) ont unanimement rejeté, jeudi 20 octobre 2022, la proposition « peau de chagrin » de la direction du groupe face à l’inflation.

    Cette dernière a refusé, à trois reprises, l’idée d’augmenter les salaires à hauteur de 4 à 5 %. Elle a préféré tronçonner une prime de partage de la valeur, d’abord fixée par ses soins à 200 € et donc bien loin des demandes initiales des organisations représentatives (1 000 à 1 500 € par salarié).

    Les élus du Comité social d’entreprise (CSE) ont également refusé, lors de la réunion du CSE, de valider une proposition unilatérale correspondant à des sommes bien trop insuffisantes quand on considère la conjoncture actuelle et une augmentation du coût de la vie de plus de 6 % !

    Avec 1,4 million d’euros de versement de dividendes au groupe Sipa-Ouest-France en 2021 (soit 12,8 millions en 20 ans) et avec une trésorerie qui réussit l’exploit d’augmenter entre 2020 et 2021, il est grand temps de redistribuer une partie de la richesse avec celles et ceux qui la produisent.

    L’intersyndicale de Publihebdos réfléchit dès à présent aux suites qu’elle entend donner à ce qu’elle considère comme du mépris et un manque total de prise de conscience des besoins de chacun.

    Maltraitances au travail à Actu.fr : il est plus qu’urgent d’agir

    Une grande partie de la réunion du CSE, ce jeudi 6 juillet 2022, a été consacrée à la restitution du rapport d’alerte “risque grave” du cabinet Acante, qui a donné lieu à l’écriture d’un avis sévère de la part des élus du CSE.

    Ce rapport d’experts lancé par les élus au CSE met en lumière les difficultés rencontrées par les journalistes des verticales Actu.fr, souvent débutants et laissés à eux-mêmes. Il constate une charge de travail trop élevée, un manque d’encadrement et de reconnaissance de ces salariés, un manque de moyens matériels et une pression très forte sur l’audience des sites, ce qui entraîne des situations de souffrance au travail.

    Les alertes, démissions et arrêts de travail qui se succèdent ont donc conduit les élus à tirer la sonnette d’alarme. Voici l’avis émis sur ce rapport en intégralité :

    Les élus du CSE de Publihebdos prennent connaissance avec consternation du rapport d’expertise risques graves du cabinet Acante sur les conditions de travail des salariés des rédactions verticales d’Actu.fr et enjoignent la direction à prendre sans délai les mesures d’organisation pour permettre de se remettre en conformité avec la loi et faire cesser les dysfonctionnements qui mettent en danger la santé physique et morale de ces salariés.

    Si les élus du CSE ont régulièrement alerté la direction sur des cas de souffrance au travail au cours des années passées, ce rapport vient confirmer et appuyer les remontées de terrain, restées jusqu’alors inaudibles.

    Choqués mais pas surpris, nous sommes cependant inquiets d’une organisation qui broie de jeunes journalistes dès leur entrée sur le marché du travail et peut avoir un impact fort sur leurs vies et leurs carrières. Pour beaucoup, le salut est dans la fuite. Certains quittent et quitteront le métier à l’issue de cette expérience.

    Ce focus sur les verticales d’Actu est hélas symptomatique d’une désorganisation organisée de Publihebdos, mise en place dans tous les services, papier et web, pour pressuriser au maximun les salariés.

    Nous demandons la mise en place, dès la rentrée de septembre 2022, d’un groupe de travail paritaire pour apporter des réponses concrètes aux différents points évoqués par le rapport, en priorité :

    • Le renfort des effectifs de ces verticales pour ne plus que les journalistes soient seuls et isolés
    • La mise en place d’un management efficient de réelle proximité
    • La définition d’une ligne éditoriale claire
    • L’écriture de fiches de postes
    • L’arrêt de la précarité et l’abus de CDD d’usage, interdit dans la presse écrite, cause pour laquelle Publihebdos a déjà été condamnée en novembre 2018
    • L’arrêt de la diffusion des audiences en temps réel qui fait pression sur les salariés
    • La mise à disposition de moyens matériels permettant le bon exercice du métier
    • La création d’un poste de responsable du système de prévention au sein des RH
    • Une information obligatoire du CSE en amont des créations de nouvelles verticales
    • La mise en conformité avec les obligations de la médecine de travail.

    Les élus du CSE se disent également extrêmement préoccupés par la dénonciation de faits de harcèlement sexuel et sexiste et demandent à la direction d’investiguer sans délai sur ces cas et de prendre des sanctions afin de mettre le(s) auteur(s) hors d’état de nuire ; ils rappellent qu’une élue du CSE est référente « harcèlement sexuel et sexiste » au sein de l’entreprise. Il s’agit de Marion Vallée.

    Télécharger ici la version PDF de l’avis des élus du CSE

    La réponse de la direction

    La direction trouve que globalement, le cabinet a bien cerné la façon dont fonctionnent les pure-players :  « j’y ai retrouvé à peu près ce qu’on avait déjà identifié et qui a fait l’objet de débats en CSE et avec les différents managers. Cela a donné lieu à des travaux encore en cours », a expliqué Francis Gaunand.

    Dans sa réponse, le PDG de Publihebdos a rappelé le contexte d’ouverture de ces verticales d’Actu.fr, sur des zones ou les titres du groupe ne sont pas présents « avec jeunes journalistes juniors et le plus souvent dans une situation isolée. » Et de développer :  « On a avancé sur certaines verticales, Lyon va vers fonctionnement plus serein, plus en lien avec le fonctionnement des anciennes verticales. Il faut rappeler que nouvelles verticales lancées ces deux dernières années l’ont été dans la période des confinements, avec des difficultés pour mettre en place une organisation, du lien social, etc. »

    Pour lui, le contexte économique de ces créations n’apparait pas non plus dans le rapport : « Il s’agit d’un développement indispensable pour l’entreprise, pour garder les moyens de continuer de faire paraître nos publications, en lien avec les opportunités sur les annonces légales numériques. On l’a fait par rapport à une stratégie, avec une certaine réussite et c’est important de le dire. ».

    La direction confirme cependant travailler sur le renforcement du management de proximité. Mais insiste sur le fait que « le métier de journaliste est aussi un métier de liberté » : « la particularité de Publihebdos est que les journalistes exercent en toute liberté. C’est plus facile pour des journalistes expérimentés que pour des journalistes juniors, mais c’est intrinsèque au métier tel qu’on le conçoit. On n’aime pas parler de ligne éditorial, on parle plutôt de projet éditorial. Ce projet est concrétisé par le collectif des journalistes, mais il y a sans doute plus à faire, puisqu’il y a des attentes sur ce sujet de la part des jeunes journalistes. »

    La direction justifie aussi ses exigences sur l’audience : « Il y a une pression sur l’audience comme il y avait une pression sur les ventes des journaux papier ou sur l’audimat dans l’audiovisuel. Cette pression existe, on va essayer de manager vers la qualité et moins vers la quantité, mais la pression existera toujours. »

    Et de conclure : « Il faut bien avoir en tête qu’avec ces verticales, on est dans une organisation nouvelle, liée à des conquêtes, avec des opportunités, dans le cadre d’un projet global unique. Créer une plate-forme multimarques et s’installer un peu partout en France, cela n’a jamais été fait. Au fur et à mesure, on avance, on affine notre organisation pour plus de sérénité dans le fonctionnement. Nécessairement cette organisation a amené un certain nombre de difficultés que l’on s’emploie à résoudre. »

    Au CSE : pas d’augmentation supplémentaire en dépit de l’inflation

    Pas moins de 28 points étaient à l’ordre du jour de la réunion du CSE, mercredi 15 juin à Rennes, dont voici un résumé des grandes lignes.

    Demande de prime de pouvoir d’achat

    Compte-tenu de l’inflation galopante, qui est désormais de 5,2% sur l’année glissante, une demande prime de pouvoir d’achat a été portée par les élus, dont le principe a été rejeté par la direction qui rappelle que les salaires ont déjà été augmentés dans le cadre de la NAO (lire ici).

    Un accord de branche est en cours de discussion, avec proposition de +1,8% au 01/07 mise à la signature. Mais même si cet accord devait être validé, pour Publihebdos, seuls les salariés dont les revenus sont supérieurs à 4200 €/brut bénéficieront d’une partie de cette augmentation, puisque pour les autres, la NAO de Publihebdos, dont la deuxième tranche entre en application également au 1er juillet, est mieux-disante…

    Les élus ont donc demandé à la direction d’appliquer l’accord de branche et d’accorder les +1,8% à l’ensemble des salariés de l’entreprise. Ce qui a été également refusé.

    Pour justifier son refus, la direction met en avant l’augmentation des charges (avec notamment des inquiétudes sur le prix du papier) et de mauvais résultats sur la publicité.

    Si l’inflation continue à ce rythme, le sujet devrait être remis à l’ordre du jour du CSE du mois de septembre, accompagné d’une demande de « revoyure » exceptionnelle.

    Soirées électorales

    Le point sur la validation d’une journée de travail entière pour les journalistes ayant suivi les soirées électrorales (présidentielle et législatives) a été remis à l’ordre du jour après l’interpellation de la direction par les élus CFDT et CGT (lire ici).

    Pour les élus, la journée électorale doit être comptabilisée comme journée entière, considérant que la plupart des journalistes mobilisés sont en veille durant toute la journée et que leur travail effectif dépasse le plus souvent les six heures.

    Selon la direction, la note adressée aux éditeurs ne concernait que les journalistes qui n’auraient pas été fortement mobilisés sur ces élections, avec seulement quelques heures de travail ; c’est dans ce cas qu’une demi-journée de travail aurait pu être comptée, et non pas une journée entière.

    Il a aussi été rappelé par la direction que si l’éditeur modifie la feuille de présence, seul document qui fait foi de l’activité du journaliste, il doit en discuter et informer les intéressés.

    Dates de modulation

    Pour l’exercice allant du 23 mai 2022 au 21 mai 2023, les heures seront payées avec les bulletins de juin.

    Jour de solidarité

    Dans le cadre de la Journée de solidarité (lundi de Pentecôte), Publihebdos verse 0,3 de sa masse salariale brute. Pour la plupart des salariés du groupe, cela reste un jour férié, mais les bénéficiaires se voient alors retirer une journée de modulation, une RTT ou un CP. Seuls les salariés de la SEPR bénéficient d’un usage qui a été maintenu : cette journée ne leur est pas décomptée.

    Kélio

    La dématérialisation des feuilles d’activité et relevés d’heures se poursuit via Kelio et bientôt le support papier devrait être supprimé. Ce chantier sera confié à un(e) RRH SIRH (Responsable des ressources humaines, système d’information de gestion des ressources humaines) dont le recrutement est en cours et que devrait rejoindre la DRH en septembre. L’évolution de l’outil devrait ainsi permettre la dématérialisation des notes de frais, des PV d’entretiens annuels et professionnels et permettre l’accès direct aux salariés à divers documents.

    Problèmes Mélody

    Pannes, lenteurs, ralentissements. Mardi 31 mai en milieu d’après-midi, les bouclages ont été vraiment compliqués. Il ne s’agissait pas vraiment d’une panne, mais de lenteurs qui ont posé bien des difficultés d’autant que le phénomène s’est poursuivi le lendemain matin avec des serveurs ne fonctionnant pas à plein régime.

    Un autre problème a été signalé le mardi 7 juin, avec de nouveau des ralentissements, dus à un antivirus mis sur les serveurs.

    Enfin lundi 13 juin, les utilisateurs ont subi une très grosse panne, due à un problème d’indexation de la base de donnée.

    La direction reconnait les problèmes et fait état de « discussions de plus en plus serrées et tendues » avec le prestataire.

    Il a été décidé de l’ajout d’un serveur physique supplémentaire, la mise en archives d’actu ne se fera plus en journée, mais la nuit.

    Le prestataire va lancer un chantier pour évaluer l’hébergeur.

    « A chaque fois que l’on autorise plus de choses sur un carton, on complexifie le code », explique la direction qui indique aussi que les journaux l’utilisation d’inDesign serait aussi plus forte (pages ouvertes, reprises) pour Publihebdos que pour les autres clients du prestataire.

    L’été devrait être mis à profit pour améliorer la stabilité du système.