Réforme des retraites : les salariés de Publihebdos et actu.fr appelés à la grève

#64 ans, c’est NON !

Le Gouvernement vient d’annoncer officiellement que les Françaises et Français devront désormais travailler jusqu’à 64 ans !

Concrètement, cela signifie :

  • Né(e)s en 1961 > 3 mois de travail en + pour rien !
  • Né(e)s entre 1962 et 67 > de 6 à 21 mois en + pour rien !
  • Né(e)s en 1968 et plus > 2 ans de travail en + pour rien !

LA CFDT APPELLE À LA MOBILISATION POUR DIRE HAUT ET FORT : 64 ANS C’EST NON !

Cette mesure est brutale et profondément injuste. Elle va contraindre des millions de personnes à travailler plus, sans gagner plus.

Ce sont les salariés qui ont commencé à travailler tôt et/ou qui ont souvent des carrières modestes qui vont payer le prix de cette réforme. Pire, il n’y a pas de problème dramatique de financement de notre système de retraites qui justifie une telle mesure.

POUR LA CFDT, CELA A TOUJOURS ÉTÉ NON !

CFDT-Journalistes et la F3C CFDT appellent les journalistes et employés de Publihebdos et d’actu.fr à se mettre en grève le JEUDI 19 JANVIER et à rejoindre les cortèges partout en France.

Retrouvez toutes nos revendications pour une réforme des retraites juste et solidaire sur : https://cfdt.fr/reforme-des-retraites

Actu.fr : derrière la « success story », des conditions sociales discutables

Tribune intersyndicale du 26 avril 2021

Face à la présentation idyllique d’actu.fr par La Revue des médias de l’INA (« Actu.fr : le national à l’aune de l’hyperlocal » par Florent Servia, publié le 22 avril 2021), les représentants du personnel CFDT, Info’Com CGT et SNJ de Publihebdos souhaitent communiquer quelques remarques sur le versant social de la «success story ». Et de ce point de vue, le tableau est un peu moins reluisant…

Oui, la réussite d’actu.fr vaut que l’on s’y intéresse, la plateforme ayant réussi à trouver en un temps record une niche face aux grands médias nationaux, montrant souvent une actu différente, plus ancrée dans les territoires et plus incarnée. Mais pour les équipes rédactionnelles, cela se paie au prix fort.

On peut toujours chanter les louanges de l’info de proximité, encore convient-il de s’interroger sur la façon de la recueillir, la traiter. Actu.fr reste un agrégat de contenus de journaux locaux, fortement implantés dans leurs territoires. Et contrairement aux affirmations du PDG de Publihebdos, Francis Gaunand, les bonnes audiences de la plateforme sont avant tout permises grâce aux communautés d’internautes que chaque titre, localement, avait auparavant conquis.

La conquête de nouveaux marchés pour les annonces légales

A ces contenus de proximité émanant des rédactions historiques s’ajoutent aujourd’hui quelques « verticales » régionales, qui viennent combler les trous dans la raquette en vue d’obtenir suffisamment de « clics » pour décrocher les annonces légales. Car c’est bien ce qui justifie l’ouverture récente de rédactions dans d’autre territoires comme le Sud-Est : la conquête de nouveaux marchés d’annonces légales, ouvertes depuis peu aux sites d’informations en ligne.

Alors qu’au sein de Publihebdos le web monte en puissance, avec l’émergence d’équipes dédiées, nous devons faire face, depuis des années, à des baisses d’effectifs dans les journaux papiers. En Normandie, des rédactions ont littéralement été décimées, passant parfois de 4 à 5 journalistes à 1 ou 2.

Sans compter leurs heures, les « premiers de corvée » doivent alimenter « en direct » leur site internet, mais aussi assurer la production « normale » du journal papier : reportages, secrétariat de rédaction, relecture des articles des correspondants, mise en page, dépouillant au passage l’activité dans les ateliers de PAO. Sans oublier l’omniprésente curation des réseaux sociaux pour ne pas rater la moindre histoire de chaton sauvé de quelque péril par quelque héros anonyme ou autres histoires « à faire pleurer Margot », synonyme d’un bon retour de « clics », leitmotiv seriné dans toutes les rédactions.

Afin de « mesurer sa performance », chaque rédaction reçoit le classement des sites. Cette concurrence entre titres, contrairement à ce qui est affirmé par la direction et les éditeurs, induit les journalistes à comparer les courbes d’audience entre eux, tels des commerciaux. A Rennes, au desk national, des écrans montrent en direct les courbes d’audience, qui s’affichent comme les cours de la bourse dans les salles de marché, et des petites mains remanient en permanence les mots-clés, les titres, l’éditing, dans l’espoir d’obtenir un meilleur référencement par le sacrosaint Google.

Changement de rythme de travail dans les rédactions

La course à l’audience a profondément changé le rythme de vie et même le contenu du travail des journalistes : ils font moins de terrain, davantage de bâtonnage et de veille sur le web et anglent de plus en plus leurs sujets « pour faire du clic » ou « du fric » comme se gargarisait un éditeur dans l’article de l’Ina. Le week-end, dans certaines rédactions ayant accepté de faire des « roulements de travail », les tâches se sont empilées : publication d’articles à heures fixes pour assurer un fil continu d’informations, changement de la home-page, partage sur les réseaux sociaux, modération… Le travail de contact, de terrain, a laissé place au taylorisme numérique… Avec des alarmes de téléphone portable qui résonnent comme rappel et rythment cette production à la chaîne.

On le voit : les journalistes localiers de Publihebdos travaillent désormais au même rythme que leurs confrères des quotidiens, y compris les week-ends, mais avec des salaires bien inférieurs, scotchés à une grille PHR au ras des pâquerettes. Certes, Publihebdos peut se targuer de créer des emplois de journalistes, mais ces nouveaux postes, plutôt que de renforcer les effectifs dans les rédactions des hebdos, ne font que creuser l’écart entre journalistes.

Dans les « verticales » et les grandes villes où actu.fr commence à se déployer, c’est la précarité qui l’emporte, avec des embauches de jeunes journalistes en rédaction détachée, essentiellement en CDD, quand ce n’est pas sous le statut de correspondant local de presse, assujettis à des objectifs d’audience très élevés, motivés par la fausse gloire de participer au lancement d’une verticale en partant d’une page blanche. Mais à quel prix ? Et dans quelles conditions ? Le management de Publihebdos, parfois brutal, souvent insidieux, sait presser les citrons, mais pour les journalistes, ça passe ou ça casse. Et quand ça casse, les dégâts sont considérables. Certains pourraient en témoigner. Mais qu’importe ! La direction reste sourde à nos alertes et le navire continue sans eux, avec à sa barre un capitaine autosatisfait, entouré d’une cour de quelques chefs zélés, chantant à qui mieux mieux les louanges d’une entreprise ayant depuis longtemps jeté son « humanisme » aux orties.

L’intersyndicale de Publihebdos, CFDT, Info-Com’CGT et SNJ

La “prime à la trouille” où “le salaire de la peur” arrive sur vos comptes en banque…

On peut toujours ironiser en l’appelant la “prime à la trouille” ou le “salaire de la peur”, mais “la prime exceptionnelle” versée par Publihebdos à ses salariés en profitant de la faculté ouverte par la loi, dans la foulée de la révolte des Gilets jaunes, arrive sur les comptes en banque. Et fait du bien.

Cela fait quelques années que les organisations syndicales, dont les élus CFDT, dénoncent les salaires trop bas dans l’entreprise, rappelant sans cesse que la “grille” n’est pas une référence, mais un minimum.

Las. Il aura fallu une nouvelle explosion sociale pour que les gouvernants daignent regarder les problèmes de la France d’en bas. Car si notre République peut s’enorgueillir de sa solidarité avec les plus défavorisée, elle laisse sur le côté une grande masse de travailleurs pauvres, ceux gagnant entre 1 et 1,5 SMIC, qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

Dans ce contexte, oui, la prime exceptionnelle est la bienvenue. Même si au final, exonérée de toutes charges sociales, cette “générosité” ne coûte pas très cher à Publihebdos.

A une prime exceptionnelle, nous préférons toujours une augmentation de salaire. Nous regrettons d’ailleurs que les CDD, qui sont les plus précaires, ne bénéficieront pas de l’intégralité de la mesure, mais seulement d’une prime au prorata de leur temps de présence. Nous regrettons aussi l’absence d’un palier intermédiaire pour les salariés bénéficiant d’un salaire entre 2500 et 4500 euros. 

Pour rappel, voici les modalités de ce versement :

1. Salariés bénéficiaires
La prime exceptionnelle est versée aux salariés qui remplissent les conditions cumulatives suivantes :

  • Bénéficier d’un contrat de travail (CDI ou CDD) en cours au 31 décembre 2018, sans aucune condition d’ancienneté.
  • Avoir perçu, au mois de décembre 2018, une rémunération brute totale hors 13ème mois, heures majorées et prime(s) exceptionnelle(s) ou annuelle(s), inférieure à 4 500 €.
  • Pour rappel, la loi fixe qu’au-delà d’une rémunération annuelle de plus de 53 944,80 €, la prime perd son caractère d’exonération sociale et fiscale.

2. Montant de la prime exceptionnelle

  • 1 000 euros pour les salaires mensuels bruts* inférieurs à 1 900 euros
  • 700 euros pour les salaires mensuels bruts* inférieurs à 2 300 euros
  • 400 euros pour les salaires mensuels bruts* inférieurs à 2 700 euros
  • 200 euros pour les salaires mensuels bruts* inférieurs à 4 500 euros

* Le salaire pris en compte est le salaire brut de décembre 2018, primes d’ancienneté comprises mais hors 13ème mois, heures majorées (heures supplémentaires ou complémentaires) et prime(s) exceptionnelle(s) ou annuelle(s).

3. Modulation du montant de la prime exceptionnelle

Le montant de la prime est modulé selon le temps de présence effectué au cours de l’année 2018. Sont considérés comme présents par la loi n° 2018-1213 du 24 décembre 2018, les salariés absents dans le cadre des congés suivants : le congé de maternité, le congé d’adoption, le congé de paternité, le congé parental d’éducation, qu’il soit à temps complet ou à temps partiel, le congé pour enfant malade, le congé de présence parentale, le congé acquis par don de jours de repos pour enfant gravement malade.
Sont également considérés comme temps de présence, ceux correspondant aux congés payés, aux congés légaux et conventionnels pour événements familiaux, aux journées de formation suivies dans le cadre du plan de formation de l’entreprise, aux périodes de suspension du contrat pour accident de travail ou maladie professionnelle (à l’exception des accidents de trajet et des rechutes dues à un accident du travail intervenu chez un précédent employeur), aux absences des représentants du personnel pour l’exercice de leur mandat et aux journées de formation suivies dans le cadre d’un congé de formation économique, social et syndical.
Le montant de la prime est réduit si le salarié a été embauché au cours de l’année 2018 ou absent pour un autre motif que celui indiqué ci-dessus. La prime est alors calculée au prorata du temps de présence effectué.

Travail sur Internet : les élus CFDT et CGT ne céderont pas

La énième séance de négociation autour du travail sur internet, ce jeudi 29 novembre 2018 à Rennes, s’est, une nouvelle fois, montrée décevante, la direction de Publihebdos étant vraisemblablement atteinte d’une « macronite aiguë » : « on entend les demandes des syndicats, mais on garde le cap… »

Depuis des mois, les organisations syndicales interpellent la direction sur la charge de travail supplémentaire induite par le site actu.fr pour les journalistes de Publihebdos, sans que ceux-ci ne bénéficient des fruits de leur travail.

Les journalistes ne sont pas voués à rester de la ressource humaine quasi-gratuite mise à disposition d’actu.fr

Pour les élus de l’intersyndicale CFDT et Info’Com-CGT, c’est inacceptable !

C’est grâce au travail des journalistes que le site actu.fr peut s’enorgueillir de s’être hissé à la 3e place de la presse régionale, et la « calinothérapie » de la direction liée à ces bons résultats ne suffit plus.

Alors que les salaires de la branche sont très bas, il s’agit désormais de reconnaître ce travail supplémentaire, en le rémunérant à sa juste valeur.

Les demandes des syndicats dans le cadre de la négociation d’un nouvel accord bi-média, ne sont pas extravagantes, contrairement à ce que laisse entendre la direction. Ils demandent une revalorisation annuelle de 650 euros brut minimum par an pour tous les journalistes ce qui ne mettrait pas Publihebdos dans le rouge compte tenu des résultats de l’entreprise communiqués chaque mois !

Pourtant, si la direction dit reconnaître le travail supplémentaire demandé aux journalistes, que l’information en continu exigée par actu.fr n’est plus le travail d’un hebdomadaire, elle maintient une proposition indécente, limitant l’éventuelle prime bi-média à 8 points d’indice soit 31,60 euros brut par mois (410,80 euros annuels).

Face à cette proposition au « ras des pâquerettes », les organisations syndicales ont prévenu qu’il ne serait pas question de signer l’accord.

Une manœuvre grossière de la Sécurité routière met les journalistes en porte-à-faux

Les rédactions n’ont pas été consultées avant la publication de cette publicité.

Une pleine page de publicité de la Sécurité routière émanant de la régie Espace PHR est publiée cette semaine dans nos hebdomadaires, s’appuyant sur des extraits d’articles de la presse régionale pour promouvoir le passage aux 80 km/h, mesure on ne peut plus contestée dans les secteurs ruraux.

On peut penser ce qu’on veut de cette mesure en matière de sécurité routière. Mais en procédant ainsi à des fins de propagande, le Gouvernement met une nouvelle fois des journalistes en porte-à-faux qui voient leurs articles détournés : les quelques phrases extraites, allant toutes dans le sens de la Sécurité routière, sont en effet sorties de leur contexte et dénaturent les reportages.

De plus, il semblerait que les rédactions et les auteurs n’aient pas été consultés avant la diffusion de cette publicité.

Forte opposition

Rappelons que plus de 3 usagers sur 4 sont opposés à cette mesure prise de façon autoritaire par le Premier ministre et que la semaine dernière, au niveau national, ce sont 30 000 motards et automobilistes qui ont manifesté contre le passage aux 80 km/h.

Les journalistes ne peuvent que dénoncer cette tentative de manipulation grossière de l’opinion et demandent à la régie publicitaire Espace PHR de faire preuve d’un peu plus de discernement avant d’accepter les campagnes du Gouvernement.

Une question sur ce sujet sera posée au prochain Comité d’entreprise de Publihebdos, une de ces phrases ayant été piochée dans un article du Pays d’Auge.

Ne bradons pas le travail sur internet

Le développement du numérique a profondément changé les conditions de travail des journalistes de PHR

Reconnaissance du travail effectué, mise en place d’un cadre précis et versement d’une juste rémunération : ce sont ces trois points qui sont mis en avant par les journalistes CFDT de Publihebdos dans le cadre de la négociation d’un nouvel accord d’entreprise sur le travail internet.

Le précédent accord, conclu en 2015, est arrivé à son terme le 31 décembre dernier. Théoriquement, sa renégociation aurait dû être mise en chantier six mois avant son échéance, mais cela n’a pas été fait, la direction traînant plutôt des pieds sur ce sujet. Et pour cause : lors de la première réunion de négociation, elle a expliqué qu’elle entendait renégocier cet accord sur la base de l’accord précédent (à savoir une prime de 200 euros par an), ce qui, pour les journalistes CFDT, n’est pas acceptable.

Depuis 2015, en effet, le numérique a pris un poids considérable dans le travail des rédactions. Il représente aussi 7% du chiffre d’affaires publicitaire.

Les journalistes de PHR travaillent désormais de la même façon que leurs confrères des quotidiens (quant à la réactivité et la mise en ligne) et la création du portail actu.fr change aussi la donne sur le périmètre de diffusion de leurs articles.

Lors de la négociation de branche PHR sur la grille des journalistes, les éditeurs ont refusé toute discussion portant sur la révision des grilles de classifications et n’ont pas non plus voulu entendre parler de bonus de rémunération des journalistes pour le travail sur internet.

Pour Publihebdos, la direction considère que de fait, les journalistes de PHR sont « bimédias » et peuvent être appelés à travailler sur les supports multimédias sans rémunération supplémentaire. Un point de vue que nous ne partageons pas.

Nous revendications quant au travail sur internet au sein de Publihebdos portent sur trois points :

  • La reconnaissance du travail effectué : cela signifie que les éditeurs doivent réellement prendre en compte la charge de travail supplémentaire qu’apporte la mise en ligne d’informations en temps réel sur le site actu.fr et que cela ne peut pas se faire « en plus de tout le reste ». D’autant que le « web » ne s’accommode pas d’un simple copier-coller d’articles déjà diffusés dans les éditions « papier », nous répète-t-on sans cesse.
  • La définition d’un cadre précis : le projet actu.fr nécessite une grande implication des journalistes et dans plusieurs rédactions, des astreintes sont mises en place, notamment en ce qui concerne les faits divers. Dans ce domaine, on ne peut pas se satisfaire de solutions à géométrie variable, en fonction des zones et des éditeurs.
  • La juste rémunération : ce travail sur internet a profondément changé l’organisation des journées de travail et demande une veille constante, ce qui n’était pas le cas du temps des seuls journaux papier. Cela a aussi demandé une montée en compétences des journalistes, de plus en plus nombreux à maîtriser les « bons usages du net » tant sur la rédaction des articles numériques, que sur leur enrichissement avec des galeries photo et des vidéos.

Pour ces raisons, alors que la GPEC des journalistes n’avance pas et ne débouche sur rien, les journalistes CFDT demandent :

  • un complément de rémunération pour chaque journaliste travaillant sur le web de 50 euros brut par mois (soit 650 euros brut / an)
  • la mise en place de primes d’astreinte de week-end d’un montant de 15 euros par jour (samedi, dimanche, jour fériés et RH) en plus de la récupération des heures travaillées en cas de sortie terrain un jour d’astreinte.
  •  L’extension du paiement de ces primes aux journalistes et titres hors UES, mais rattachés à actu.fr (comme SEPR, par exemple).

La signature d’un tel accord dépendra certainement du rapport de force que les journalistes de Publihebdos et ses filiales pourront exercer sur la direction. Et nous aurons certainement besoin de votre mobilisation pour les faire aboutir ces demandes. Ne bradons pas le travail sur internet.

PHR : augmentation de 0,5 % sur les salaires réels au 1er décembre

En presse hebdomadaire régionale (PHR), plusieurs organisations syndicales, dont la CFDT, ont signé l’accord sur les salaires qui acte une augmentation de 0,5% au 1er décembre 2017.
La dernière augmentation datait de 2014. Le syndicat patronal avait débuté la négociation à +0,3%. L’augmentation se fera sur les salaires réels chez les journalistes.
La valeur de la grille des journalistes a été relevée de 4% au 1er juillet 2017, celle des employés l’avait été de 6% en 2015.

A partir du 1er décembre 2017, la valeur du point passe donc à :

  • 3,85 € bruts pour les ouvriers et les employés.
  • 3,91 € bruts pour les journalistes.
  • 12,16 € bruts pour les cadres (encore sur une ancienne grille).

Une nouvelle grille de salaire pour les journalistes

Une nouvelle réunion de négociation sur la grille des journalistes s’est tenue, jeudi 4 mai au siège de la FPPR-PHR à Paris. Ce round supplémentaire dans la négociation n’a pas été inutile puisqu’il a permis de conclure un accord signé par l’ensemble des organisations syndicales participantes : CFDT, CFTC, CGT, FO et SNJ.

On pourra regretter que la proposition de grille différenciée en fonction des couplages et des groupes de presse formulée par la CFDT ait été refusée par les patrons pour des raisons assez oiseuses (comme la distorsion entre les titres de PHR, alors que cela existe pour la presse magazine) ; de même que la proposition de la CFTC d’une grille augmentée sur 3 ans pour arriver à 6 %.

Le volontarisme affiché par les négociateurs a toutefois eu pour effet d’obliger les patrons à une ultime avancée : nous en sommes ainsi arrivés à une augmentation moyenne de la grille de 4 %, avec cependant un effort plus important sur les indices regroupant le plus grand nombre de journalistes : +4,86 pour le coefficient 125, +4,50 % sur le 130 et +4,42 % sur le 135.
Les indices 112 et 115 ainsi que les 120 et 125 sont fondus pour donner des indices uniques : 413 pour les débutants, pour lesquels le salaire de base passe à 1606,57€ ; et 419 pour la marche du dessus.
Les primes de tirage, de périodicité et d’appareil photo ne changent pas, mais à la demande du SNJ et de la CGT, appuyés par la CFDT, la CFTC et FO, une nouvelle négociation sera ouverte à la rentrée sur les qualifications et définitions des métiers intégrant le numérique.
La prise d’effet de la nouvelle grille a été fixée au 1er juillet 2017. Et si les augmentations ne s’appliquent obligatoirement que pour les salaires à la grille, contrairement aux augmentations obtenues au titre de l’indice des prix qui portent sur les salaires réels, les entreprises restent libres de les appliquer à l’ensemble des salaires. L’impact sera en revanche général, mais marginal, sur le montant de l’ancienneté, calculé sur les salaires de la grille.

Côté NAO, les patrons proposent toujours 0 % d’augmentation et renvoient la discussion au mois de septembre.

Sur le suivi d’accord droit d’auteur, il a de nouveau été mentionné par le SNJ des titres où celui-ci n’est pas appliqué. Enfin, sa revalorisation a par ailleurs été demandée.

A la rentrée, une négociation sera ouverte sur la grille des cadres.

La nouvelle grille

  • 413 – Journaliste stagiaire (12 à 24 mois) – 413 – 1606,57 €
  • 419 – Photo reporter 1er échelon, Secrétaire de rédaction 1er échelon, Journaliste polyvalent 1er échelon : 1629,91 €
  • 425 – SR multimédia 1er échelon, Reporter photo 2e échelon : 1653,25 €
  • 441 – Journaliste polyvalent 2e échelon, Rédacteur détaché, Secrétaire de rédaction de 2e échelon : 1715,49 €
  • 452 – 1er Secrétaire de rédaction, SR multimédia 2e échelon :  1758,28 €
  • 468 – Chef de service ou d’agence, Journaliste polyvalent 3e échelon : 1820,52 €
  • 485 – Chef d’édition(s), Secrétaire général de la rédaction : 1886,65 €
  • 567 – Rédacteur en chef adjoint : 2205,63€
  • 617 – Rédacteur en chef : 2400,13 €

Ces salaires sont des minima de branche pour une base de 35 heures hebdomadaires. Ils doivent être majorés de 10% pour les journaux au-dessus de 10.000 exemplaires ; de 10% pour tenir compte de la périodicité bi-hebdo et de 15% pour la périodicité tri-hebdo. Une indemnité de 38,11 € est attribuée aux journalistes qui utilisent leur appareil photo personnel.

La valeur du point au 1/7/2017 est de 3,89 €.

Négo et NAO FPPR : le zéro et l’infini

Cette année encore, les patrons de la FPPR ne proposent aucune augmentation des salaires pour les employés, journalistes et cadres de la PHR, malgré l’inflation de 0,4 % constatée sur l’année (de septembre 2015 à septembre 2016). Les partons mettent en avant de mauvais résultats économiques de la branche (-0,51% pour la pub, -3,94% pour la diffusion)  pour justifier ce choix, arguant également d’une “avance” de +1,02% sur la période 2001-2016 sur le coût de la vie.

La CFDT a fait valoir le fait qu’en PHR, les salaires restent très bas alors que le coût de la vie augmente et que malgré la mise en place de la nouvelle grille des employés, le premier échelon est déjà dépassé de 0,52% par le SMPG depuis janvier 2016. La NAO a été renvoyée à la revoyure de janvier 2017.

Sur la grille des journalistes, la négociation n’avance pas non plus, la proposition des éditeurs étant insuffisante, avec une progression moyenne de +2,03% et une amplitude de 50,12%, alors que la grille des employés a, elle, progressé de plus de 6% en moyenne.
La porte n’est cependant pas totalement fermée : les syndicats ont été invités à formuler de nouvelles propositions sur la grille et d’éventuelles nouvelles qualifications. Nous allons proposer des définitions sur le bi-média et la création d’un échelon de “journaliste expert” à un indice entre 150 et 175 pour offrir des perspectives de carrière aux journalistes hors encadrement.
Un chiffre a été avancé, mais qui peut cacher des réalités bien différentes : le salaire moyen d’un journaliste de PHR serait de 2500€ brut, ce qui est bien supérieur à la grille. Pour avoir une idée plus précise de la réalité des salaires, nous avons demandé le salaire moyen par indice. Les propositions doivent être envoyées au SPHR pour le 25/10.

Enfin, il a été rappelé que les journalistes devaient être consultés tous les ans sur l’option d’abattement des charges sociales.

Prochaine réunion : vendredi 18 novembre.

Une nouvelle grille des employés à +6%

Plusieurs infos avant les vacances :

1/ La nouvelle grille des salaires des employés de la PHR est entrée en application ce mercredi 1er juillet. Une avancée pour la CFDT, qui a été très impliquée dans cette négociation, avec en moyenne une augmentation des indices de 6%.

2/ Les patrons de la PHR nous ont fait savoir par courrier qu’ils mettaient fin à la négociation en cours sur la mise en place d’une complémentaire santé de branche. Inquiétant et décevant.

3/ Les négociations sur la mise en place d’une nouvelle grille des salaires pour les journalistes vont débuter le 24 septembre. D’ores et déjà, les journalistes CFDT ont fait parvenir aux parties leurs propositions.

Bonne vacances à tous…