Election à la carte de presse : belle progression de la CFDT

Élection carte de presse : la liste CFDT obtient 16,5% au national au premier tour. Soit une amélioration de 3% ! Très bons scores dans nos régions : Bretagne 29,21%, Normandie 22,37%, Pays de Loire 23,45%, Aquitaine 11,85%. Hélas le quorum n’a pas été atteint et il y aura un 2ème tour. Pour le pluralisme à la CCIJP, transformons l’essai !

En ce lundi 4 mai, la participation à l’élection à la commission de la carte de presse était de 5629 votants par internet et 1143 par correspondance, soit un total de 6572, soit 18,7% de participation. Une grosse moitié de la participation totale enregistrée au premier tour de 2012.

Si vous n’avez pas encore voté aux élections à la commission de la carte de presse, n’attendez pas davantage ! Le scrutin sera clos dans une semaine. La procédure par vote électronique prend 3 minutes, un peu plus si vous tenez à relire notre profession de foi .

L’enjeu de ce scrutin tient en deux mots: pluralisme et ouverture.

Pluralisme : il faut rééquilibrer la représentation des journalistes à la commission de première instance, qui délivre les cartes : il y avait lors de ce dernier mandat 10 élus SNJ, pour 4 CGT et 2 CFDT. A nous (vous inclus) de faire mieux, à nous de convaincre autour de nous de voter CFDT.

Ouverture : il faut plus d’élus CFDT, car c’est la CFDT qui entend apporter le plus de souplesse dans le traitement des dossiers. On reproche trop souvent à la commission de la carte de ne pas être en phase avec la réalité du terrain. Nous, à la CFDT, si nous restons vigilants pour ce qui fondent le métier (responsabilité de ce qu’on écrit/dit/montre ; distinguo clair avec la comm’ et la promo, etc), nous voulons en revanche que les journalistes professionnels ne perdent pas leur carte pour de simples accidents de parcours ou des difficultés temporaires.

Temps de travail : le forfait jour ne rétablit pas l’esclavage !

Nous invitons les cadres et journalistes à lire attentivement le prochain PV du Comité d’entreprise, qui traite de plusieurs points importants, notamment le travail sur Internet et le temps de travail dans les rédactions.

Comme l’ont rappelé les élus CFDT, les journées de travail sans fin deviennent la norme dans les rédactions, le travail sur internet venant s’ajouter à la charge déjà trop importante. Conséquence : les semaines de 50 à 60 heures hebdomadaires ne sont pas rares, mais, comme cela a été rappelé à la direction, totalement illégales.

Pour la CFDT, en aucun cas, la durée du travail ne doit excéder la durée légale européenne, soit 48 heures hebdomadaires. Un autre texte doit être pris en compte concernant les journalistes : la Convention collective qui stipule que le temps de travail des journalistes professionnels est de 39 heures par semaine. Pour nous, les RTT négociées dans le cadre des lois Aubry correspondent donc au delta entre 35 et 39 heures.

Nous avons rappelé à la direction que l’organisation du travail dans le respect de la réglementation était de sa seule responsabilité, et non pas de la responsabilité des salariés. Nous invitons donc les journalistes et cadres, CDD et CDI, à refuser de travailler comme des forçats et à faire respecter leurs droits.

Quel syndicalisme voulons-nous ?

Au-delà des fondamentaux, déontologie, conditions de travail et de rémunération, formation et défense des statuts, l’AG des journalistes CFDT a été l’occasion de préciser nos orientations pour les trois années à venir.
Ce qui nous intéresse, c’est un syndicalisme positif, qui obtient des résultats pour chaque salarié et pour la profession. C’est ainsi qu’au sein de Publihebdos, les représentants de la CFDT ont signé un accord sur les droits d’auteur des journalistes avantageux, cohérent et adapté à la situation de notre entreprise. Accord hélas contesté par des élus SNJ dogmatiques et surtout revanchards, qui ne supportent pas la représentativité offerte par les journalistes de Publihebdos aux représentants de la CFDT.
De la même façon, nous soutenons l’accord national interprofessionnel, signé par la CFDT, la CGC et la CFTC au niveau national, car cet accord apporte des avancées dans le domaine de la démocratie sociale, qu’il est structurant et qu’il va marquer durablement la politique de l’emploi.
Au delà des corporatismes, la CFDT apporte donc des réponses sincères et efficaces, ainsi qu’un réel soutien aux salariés. Sans faire de surenchêre ni de promesses intenables. Dans le respect de la confidentialité et des personnes. Pour un syndicalisme moderne, humain, mais aussi vigilant…