Retour à 100% en présentiel à compter du 14 juillet 2021

Un CSE extraordinaire s’est tenu le 7 juin 2021 à Publihebdos avec pour sujet principal, l’actualisation du protocole sanitaire en entreprise et notamment les modalités de sortie du confinement   de retour.

La direction souhaitait mettre en place deux paliers :

  • Un retour à 50% en présentiel (sur 2 semaines: 2 jours la 1re semaine et 3 la deuxième) à compter du 14 juin avant un retour à 100% à compter du 28 juin. 
  • Des dérogations étant possibles pour les personnes vulnérables et pour les personnes en garde d’enfants.

Les élus CFDT et CGT ont insisté pour que ce retour au 100% en présentiel se fasse moins brutal après tous ces mois de confinement en allongeant ce délai. 

Et ont également plaidé pour que la DRH soit directement à l’écoute des plus fragiles. 

Ces deux conditions ont été acceptées par la direction avec un report de la date au 14 juillet 2021 pour un retour à  100% en présentiel.  

Le numéro de téléphone d’assistance psychologique mis en place par la mutuelle Audiens est reconduit : 0549766603. 24h/24 et 7j/7. 

En bref, le port du masque reste obligatoire dans l’entreprise sauf dans les bureaux individuels, recommandation d’aérer les locaux 5 minutes par heure, distanciation physique toujours nécessaire avec des plexiglas entre postes si besoin, les pots de convivialité sont de nouveau possibles dès le 9 juin sous conditions, les formations à 10 pers maximum reprennent en présentiel à compter du 14 juin..

Les élus ont adopté sous ces conditions le protocole proposé après une suspension de séance. 

Melody, une mauvaise musique. 

Un élu CFDT avec l’appui des représentants de la CGT a, lors d’une déclaration liminaire, pointé du doigt tous les dysfonctionnements liés au nouveau logiciel Melody et les très difficiles conditions de travail des équipes qui essuient les plâtres de ce choix effectué par la direction. 

Cette déclaration a conduit l’ensemble des représentants syndicaux de l’entreprise à réclamer un CSE extraordinaire.  

La direction va proposer une date pour ce CSE extraordinaire sur Melody.

NAO 

Les conditions de ce que l’on nomme Prime Macron ayant fait l’objet d’une publication le 3 juin, la dernière réunion NAO (Négociations annuelles obligatoires) va pouvoir être programmée pour un versement, dixit la direction, “sur la paie de juin”.

La CFDT espère que la direction  se montrera plus ouverte à ses revendications de prendre en compte les efforts considérables effectués par les salariés de l’entreprise durant ces derniers mois par une prime et une augmentation générale plus élevées. 

D’autant plus que la prime d’intéressement sera inexistante cette année.  Cette NAO devrait avoir lieu dans les jours prochains.  

Modulation.  Enfin, bonne nouvelle pour les salariés soumis à la modulation.  Ils verront leur compte remis à zéro exceptionnellement cette année.

Logiciel éditorial : les premiers “couacs” de Mélody

Face à des remontées catastrophiques des rédactions, concernant la mise en place du nouveau logiciel éditorial Mélody en remplacement de la V3+, les élus CFDT et CGT ont fait une déclaration liminaire lors de la séance du CSE, le 7 juin 2021, demandant que le déploiement du logiciel soit stoppé, le temps de régler les différents problèmes constatés. Un CSE extraordinaire sera prochainement consacré à ce sujet. Il faut par exemple 57 clics pour un article mis en page contre 27 sur la V3+ et l’ensemble est lent et inadapté…

Comment commencer cette séance sans évoquer le nouveau système éditorial Mélody ? Derrière ce qui définit une douce musique se cache une partition remplie de fausses notes. Comment a-t-on pu arriver à une telle impréparation, à tel point que les journalistes se sont transformés en “web developpers” la semaine dernière, obligés de dire eux-mêmes ce qui ne convenait pas, et apporter les améliorations d’un logiciel qui est déjà en marche dans 5 journaux.

Si vous nous aviez fait part de votre sidération, il y a peu, suite à notre avis rendu sur la situation économique et financière, la politique sociale et les orientations stratégiques de l’UES Publihebdos; à notre tour, d’exprimer notre désarroi, voire notre colère – c’est ce qui a été ressenti dans les quatre rédactions qui ont utilisé cet outil la semaine dernière. C’est comme si on demandait à un menuisier de revenir à la scie à main après avoir utilisé la scie circulaire.

Car avec Mélody, c’est un euphémisme que de dire que nous avons le sentiment de régresser.

Pas de classement des rubriques, un grand fourre-tout pour chercher la forme d’un carton approprié, des textes qu’on ne retrouve pas au moment du montage, des photos qu’on ne peut pas recadrer, une charte éditoriale – dont on ignore le ou les auteurs, surement pas des journalistes – qui nous crée plus de contraintes que nous facilite la vie, un correcteur orthographique des plus alambiqués pour faire quelques économies, des correspondants totalement livrés à eux mêmes et pour combler le tout, des lenteurs du réseau qui font craindre le pire quand tout le monde l’utilisera. Malheureusement. Car il ne semble ne pas en être autrement. Impossible de faire machine arrière.

Tout ça, ce sont des expressions de journalistes que j’ai pu recueillir depuis le passage.

Alors oui, nous avons eu des félicitations après les bouclages : on nous a dit que nous avons bien travaillé mais à quel prix (des journées à rallonge et cela va continuer cette semaine, une actualité peu couverte, et des équipes à bout). Franchement, il est urgent de changer la musique.

C’est pourquoi, nous élus, réclamons un comité social et économique extraordinaire sur ce sujet.

Actu.fr : derrière la « success story », des conditions sociales discutables

Tribune intersyndicale du 26 avril 2021

Face à la présentation idyllique d’actu.fr par La Revue des médias de l’INA (« Actu.fr : le national à l’aune de l’hyperlocal » par Florent Servia, publié le 22 avril 2021), les représentants du personnel CFDT, Info’Com CGT et SNJ de Publihebdos souhaitent communiquer quelques remarques sur le versant social de la «success story ». Et de ce point de vue, le tableau est un peu moins reluisant…

Oui, la réussite d’actu.fr vaut que l’on s’y intéresse, la plateforme ayant réussi à trouver en un temps record une niche face aux grands médias nationaux, montrant souvent une actu différente, plus ancrée dans les territoires et plus incarnée. Mais pour les équipes rédactionnelles, cela se paie au prix fort.

On peut toujours chanter les louanges de l’info de proximité, encore convient-il de s’interroger sur la façon de la recueillir, la traiter. Actu.fr reste un agrégat de contenus de journaux locaux, fortement implantés dans leurs territoires. Et contrairement aux affirmations du PDG de Publihebdos, Francis Gaunand, les bonnes audiences de la plateforme sont avant tout permises grâce aux communautés d’internautes que chaque titre, localement, avait auparavant conquis.

La conquête de nouveaux marchés pour les annonces légales

A ces contenus de proximité émanant des rédactions historiques s’ajoutent aujourd’hui quelques « verticales » régionales, qui viennent combler les trous dans la raquette en vue d’obtenir suffisamment de « clics » pour décrocher les annonces légales. Car c’est bien ce qui justifie l’ouverture récente de rédactions dans d’autre territoires comme le Sud-Est : la conquête de nouveaux marchés d’annonces légales, ouvertes depuis peu aux sites d’informations en ligne.

Alors qu’au sein de Publihebdos le web monte en puissance, avec l’émergence d’équipes dédiées, nous devons faire face, depuis des années, à des baisses d’effectifs dans les journaux papiers. En Normandie, des rédactions ont littéralement été décimées, passant parfois de 4 à 5 journalistes à 1 ou 2.

Sans compter leurs heures, les « premiers de corvée » doivent alimenter « en direct » leur site internet, mais aussi assurer la production « normale » du journal papier : reportages, secrétariat de rédaction, relecture des articles des correspondants, mise en page, dépouillant au passage l’activité dans les ateliers de PAO. Sans oublier l’omniprésente curation des réseaux sociaux pour ne pas rater la moindre histoire de chaton sauvé de quelque péril par quelque héros anonyme ou autres histoires « à faire pleurer Margot », synonyme d’un bon retour de « clics », leitmotiv seriné dans toutes les rédactions.

Afin de « mesurer sa performance », chaque rédaction reçoit le classement des sites. Cette concurrence entre titres, contrairement à ce qui est affirmé par la direction et les éditeurs, induit les journalistes à comparer les courbes d’audience entre eux, tels des commerciaux. A Rennes, au desk national, des écrans montrent en direct les courbes d’audience, qui s’affichent comme les cours de la bourse dans les salles de marché, et des petites mains remanient en permanence les mots-clés, les titres, l’éditing, dans l’espoir d’obtenir un meilleur référencement par le sacrosaint Google.

Changement de rythme de travail dans les rédactions

La course à l’audience a profondément changé le rythme de vie et même le contenu du travail des journalistes : ils font moins de terrain, davantage de bâtonnage et de veille sur le web et anglent de plus en plus leurs sujets « pour faire du clic » ou « du fric » comme se gargarisait un éditeur dans l’article de l’Ina. Le week-end, dans certaines rédactions ayant accepté de faire des « roulements de travail », les tâches se sont empilées : publication d’articles à heures fixes pour assurer un fil continu d’informations, changement de la home-page, partage sur les réseaux sociaux, modération… Le travail de contact, de terrain, a laissé place au taylorisme numérique… Avec des alarmes de téléphone portable qui résonnent comme rappel et rythment cette production à la chaîne.

On le voit : les journalistes localiers de Publihebdos travaillent désormais au même rythme que leurs confrères des quotidiens, y compris les week-ends, mais avec des salaires bien inférieurs, scotchés à une grille PHR au ras des pâquerettes. Certes, Publihebdos peut se targuer de créer des emplois de journalistes, mais ces nouveaux postes, plutôt que de renforcer les effectifs dans les rédactions des hebdos, ne font que creuser l’écart entre journalistes.

Dans les « verticales » et les grandes villes où actu.fr commence à se déployer, c’est la précarité qui l’emporte, avec des embauches de jeunes journalistes en rédaction détachée, essentiellement en CDD, quand ce n’est pas sous le statut de correspondant local de presse, assujettis à des objectifs d’audience très élevés, motivés par la fausse gloire de participer au lancement d’une verticale en partant d’une page blanche. Mais à quel prix ? Et dans quelles conditions ? Le management de Publihebdos, parfois brutal, souvent insidieux, sait presser les citrons, mais pour les journalistes, ça passe ou ça casse. Et quand ça casse, les dégâts sont considérables. Certains pourraient en témoigner. Mais qu’importe ! La direction reste sourde à nos alertes et le navire continue sans eux, avec à sa barre un capitaine autosatisfait, entouré d’une cour de quelques chefs zélés, chantant à qui mieux mieux les louanges d’une entreprise ayant depuis longtemps jeté son « humanisme » aux orties.

L’intersyndicale de Publihebdos, CFDT, Info-Com’CGT et SNJ

Télétravail élargi et maintien du salaire à 100 % pour tous

CSE extraordinaire du 2 avril 2021.

Une réunion extraordinaire du CSE SCCT de Publihebdos s’est tenue ce vendredi 2 avril 2021 en présence des élues et élus et mandatés CFDT.

Peu de choses changent après les nouvelles annonces du Président de la République. Il s’agissait d’une mise à jour du protocole sanitaire et du plan de reprise d’activité.a

En résumé :

  • Fermeture au public de tous les locaux à compter du mardi 5 avril 2021
  • Généralisation du télétravail sanitaire
  • 100 % des personnels de Publihebdos sont éligibles à l’activité partielle.

Écoles fermées et télétravail

La fermeture des écoles qui touche désormais tout le pays a entraîné un dispositif national d’activité partielle qui s’applique donc à Publihebdos.

Deux conditions doivent être réunies :

  • Le conjoint ne doit pas pouvoir demander un arrêt pour garder les enfants et le télétravail ne doit pas être possible.
  • Pour les journalistes, l’entreprise fera valoir que journaliste dit reportage et qu’il est impossible d’emmener ses enfants en reportage.

Attestations

Deux attestations sont nécessaires aux journalistes. Elles sont ou seront envoyés par les éditeurs aux salariés au plus vite :

  • la première de déplacement dérogatoire pour activité professionnelle
  • la deuxième pour déplacement en dehors des heures de couvre-feu.

En effet, lors de précédents confinements, la carte de presse n’avait parfois pas suffi aux autorités lors de contrôles.

Une attestation est également à fournir aux correspondants.

La question se posant également pour tous les métiers et les managers auront à examiner les situations au cas par cas.

Congés scolaires et CP

Les élues et élus CFDT s’interrogeaient sur les congés scolaires avancés et les congés payés.

Les CP déjà posés doivent être pris mais il est possible de les faire coïncider avec le nouveau calendrier après discussion avec la hiérarchie.

Télétravail au maximum

La direction a décidé de renforcer le télétravail et de limiter la présence sur site.

Les éditeurs ont entrepris un réexamen des situations de chaque salarié en présentiel afin de voir si des solutions de télétravail sont envisageables.

La direction a indiqué qu’elle « essaierait de faire au mieux » pour les autres postes en télétravail avec des tout-petits.

Salaire maintenu à 100% pour tous

A la question des élues et élus CFDT sur le maintien du salaire à 100 % pour tous les salariés de Publihebdos et d’Hebdoscom, la direction a répondu positivement.

Le dossier déposé à la Direccte concerne donc l’ensemble des sites Publihebdos, pour 606 salariés avec un nombre total de 36 547 heures qui pourraient être consommées dans ce dispositif d’activité partielle.

« Mais, comme précédemment, nous ne consommerons que ce dont nous avons besoin », a conclu la direction.

Retour à l’activité partielle, pas de prime d’intéressement 2021, mais un caprice

Les élus et élues du CSE Publihebdos ont participé aux deux réunions CSE qui se sont tenues par visio-conférence les 23 et 25 mars 2021.

Mardi 23 mars, les élus et élues CFDT étaient conviés à une réunion extraordinaire du CSE/SSCT pour se prononcer sur l’actualisation du plan de reprise d’activité et de recours à l’activité partielle à Publihebdos.

Activité partielle à Publihebdos

A la suite des annonces du Premier ministre concernant un nouveau confinement dans 16 départements à compter du 20 mars 2021, un état des lieux a été effectué, plusieurs journaux de Publihebdos étant concernés.

La direction a choisi d’agir « par précaution ». Il a donc été décidé de fermer dès à présent les accueils.

Un impact négatif en matière de publicité et d’annonces légales est craint sur les journaux gratuits, même si ceux du Havre et de Rouen ont pu normalement sortir aux dates prévues.

Les journalistes des gratuits pourraient donc être également concernés par de l’activité partielle, comme les personnels des ateliers et imprimeries, même s’il ne s’agirait vraisemblablement pas d’activité partielle à 100%.

Un salaire maintenu à 100 %

Le dossier, approuvé à l’unanimité par les élus du CSE, tel qu’il sera déposé à la Direccte, concernera la période du 20 mars au 30 avril 2021 pour un périmètre couvrant toute la zone de l’entreprise.

Il y est fait état de 172 personnes potentiellement concernées pour un total maximal de 172230 heures.

Depuis le mois de janvier 2021, la situation sanitaire a eu tendance à se détériorer au sein de Publihebdos avec la découverte d’un cluster dans une rédaction avant un léger mieux.

Comme lors des deux précédents confinements, la direction a indiqué poursuivre le maintien intégral du salaire.

Quel avenir pour les titres en difficulté ?

Les élues et élus CFDT, toujours soucieux de la préservation de l’emploi au sein de Publihebdos, ont souhaité recevoir des informations sur le devenir des journaux en difficulté depuis plusieurs mois, voire années.

Le sort de plusieurs journaux a ainsi été évoqué avec à chaque fois, la même réponse : « Il n’est pas question de fermer boutique ».

Le directeur délégué a ainsi confirmé que le bassin de vie d’un journal du Calvados était tourné vers la région caennaise et que par conséquent, le contenu de ce journal serait enrichi par des informations de la région de Caen.

Les autres journaux à la santé précaire connaissent, semble-t-il malgré un effectif constant, un résultat meilleur que le prévisionnel après parfois un repositionnement sur le coeur de cible.

Une riposte qui inquiète

Un état des lieux des journaux gratuits était demandé ; la direction fera un retour après ce troisième confinement.

Cependant, un point a retenu l’attention des élus et élues de la CFDT : à savoir l’arrivée sur l’Orne d’un mensuel gratuit de la Manche Libre par le biais de Tendance Ouest.

Deux élues CFDT se sont interrogées sur la pertinence de la riposte de Publihebdos qui a décidé de sortir un gratuit « à la va vite » pour le début avril.

La direction a indiqué qu’il s’agirait d’un « one shot » pour asseoir la position historique de nos journaux sur ce département très couvert par Publihedbos avec des hebdomadaires à Argentan, Alençon, L’Aigle, Mortagne, Flers, Domfront.

La question du contenu est épineuse pour les élues et élus CFDT qui verraient d’un très mauvais oeil cette nouvelle tâche échoir aux journalistes déjà fort occupés par leurs journaux respectifs.

La direction s’est voulue, une nouvelle fois, rassurante, arguant du fait que les journalistes ne seraient pas en première ligne, « la réaction des trois éditeurs concernés a été unanime pour mener cette opération », a conclu la direction sans emporter l’adhésion des élues CFDT.

L’ensemble des élues et élus CFDT veillera à ce qui ne semble être qu’un «caprice de Publihebdos »ne soit pas une charge supplémentaire pour les journalistes déjà écartelés, au-delà du raisonnable, entre print et web.

Prime dite Macron

La direction a annoncé que le sujet de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (dite Prime Macron) avait été abordé le matin même dans le cadre des NAO et qu’elle se poursuivrait dans ce cadre.

La date butoir pour un tel versement est encore inconnue.

Dans le même temps, la direction a réaffirmé l’absence de prime d’intéressement cette année.

Congés, RTT : des soldes importants à ne pas perdre

Concernant la prise des RTT et congés payés, la direction reconnaît que les soldes sont plus importants que les années précédentes pour cause de Covid peu propice aux poses de vacances. La direction a rappelé que les CP devaient être pris avant le 31 mai tandis que les RTT se considéraient sur l’année civile. « S’il existe une tolérance à reporter les CP, il est expressément demandé de les prendre durant l’exercice suivant au risque de les perdre » a-t-elle averti.

Télétravail à revoir

Après les discussions sur un possible accord sur le télétravail, négociations dont la CFDT s’est retirée après que la direction de Publihebdos a dit ne pas vouloir aller au-delà de 20 jours de télétravail par an, l’heure n’est plus à l’urgence. «  Nous sommes toujours et encore pour un bon moment dans un télétravail dans un contexte sanitaire ». La direction a proposé de rouvrir les discussions au moment de la sortie de crise afin d’aller soit vers un accord soit vers une charte.

Chèques vacances papier ou connectés

Les chèques vacances sont reconduits cette année pour un montant de 180 euros avec une participation de 50 euros pour l’essentiel des salariés contre 60 euros pour les cadres, rédacteurs en chef et rédacteurs en chef adjoints.

Les chèques, pour la première fois, seront soit connectés soit papier. Le retour des salariés devra être effectué pour le 12 mai dernier délai pour une remise vraisemblablement courant juin.

Les critères d’attribution sont une présence dans l’effectif au 31 mars depuis au moins trois mois ou pour les CDD six mois durant les deux dernières années.

Paywall

L’idée d’un Paywall n’est pas abandonnée mais le développement actuel concerne « Mon actu », une phase en mode connecté qui permettra de personnaliser l’expérience utilisateur. Disponible courant juin, il permettra ensuite la mise en place d’offres avec du contenu payant.

Le prochain CSE se tiendra le 22 avril 2021 avec la troisième réunion NAO le matin.

Les élues et élus CFDT PUBLIHEBDOS

Télétravail à Publihebdos : pourquoi la négociation a-t-elle fait pschitt

A la demande d’un certain nombre de salariés qui ont pris goût au télétravail induit par la crise sanitaire depuis bientôt un an, les représentants du personnel de Publihebdos ont demandé l’ouverture d’une négociation dans l’entreprise, afin d’envisager des droits (et des devoirs) pour les salariés volontaires de poursuivre le télétravail au sortir des restrictions liées au Covid.

Pour nos organisations syndicales Info-Com CGT et CFDT, qui représentent l’ensemble des métiers à Publihebdos, il ne s’agit pas de favoriser l’isolement des personnes en télétravail mais bien de laisser la possibilité de pouvoir travailler entre une et trois journées par semaine, selon les souhaits du salarié, avec un maximum de flexibilité.

Publihebdos ne veut pas payer

Pour nos deux organisations, le travail en entreprise doit garder ses prédispositions créatrices de lien social. La présence sur son lieu de travail et les interactions avec les collègues (hors Covid) doivent apporter un épanouissement personnel de l’individu. Mais l’entreprise doit aussi s’adapter à son temps et profiter des moyens numériques qui permettent le travail à la maison, si, bien sûr il est choisi par le salarié et permis dans de bonnes conditions.

Mais la direction de Publihebdos ne l’entend visiblement pas de cette oreille : depuis le départ, elle semble freiner des quatre fers pour le télétravail, acceptant bon gré mal gré l’ouverture de discussions sur le sujet. De quoi lui permettre de revendiquer sans vergogne d’être « ouverte au dialogue social ». Mais dans dialogue, il y a normalement la notion de duo. Or, la direction n’entend pas les attentes du terrain que nous relayons haut et fort.

Déjà en temps de Covid, le télétravail est censé être la règle pour tous, et ce depuis plusieurs mois maintenant. Interrogée sur cette question en réunion à plusieurs reprises, la direction de Publihebdos refuse de prendre en charge les frais engendrés par ceux qui travaillent tous les jours à domicile (chauffage, électricité, abonnement Internet…), arguant que le télétravail pour raisons sanitaires n’est pas de leur fait. N’en déplaise à la ministre du Travail Elizabeth Borne, qui préconise pourtant que le télétravail ne doit pas coûter aux travailleurs contraints de rester chez eux…

La direction prétexte que les salariés font des économies de déplacement, et c’est sans doute vrai pour certains, mais quid des frais de route qui ne seront plus à déduire de la déclaration de revenus ? Devons-nous nous contenter d’espérer que les frais de chauffage soient aussi déductibles des impôts cette année ? D’autant que côté Urssaf, qui préconise un barème de prise en charge de 10 € par mois pour un jour télétravaillé par semaine (20 € pour 2 jours/semaine, 30 € pour 3 jours/semaine, etc.), ces indemnités sont exonérées de charge pour l’entreprise. Certes, la direction de Publihebdos subit comme tout le monde le télétravail « sanitaire », mais c’est bien avec leurs deniers personnels que les salariés payent la régularisation de leurs factures domestiques.

Pas d’accord sur le nombre de jours

Deuxième point de désaccord : le nombre de jours de télétravail. Si les représentants du personnel s’accordent sur le concept de forfait annuel (à l’instar des CP), ils veulent néanmoins que l’accord régisse vraiment le télétravail, et non pas seulement une simple latitude à pouvoir travailler de chez soi de temps en temps. La CFDT et Info-Com CGT se sont fixé un seuil minimum de 40 jours par an, soit l’équivalent d’un jour par semaine (compte tenu des congés). Mais la direction reste braquée sur 20 jours, acceptant généreusement de monter à 25 si on insiste un peu, mais pas mieux, se contentant de constater que c’est déjà mieux que rien.

Cette politique « tiédasse » menée par la direction de Publihebdos dès qu’il s’agit d’améliorer le bien-être au travail n’a que trop duré. Dans ces conditions, aucun accord ne sera signé par nos organisations dans l’entreprise, qui s’auto-congratulera néanmoins d’avoir pu établir… une « charte » sur le télétravail, sur la base du travail en commun que nous avons réalisé ensemble depuis le début de l’année sur le sujet. Mais une simple charte, qui n’a aucune valeur juridique, se contentera juste de faire jolie sur l’étagère du fameux « dialogue social » soit-disant cher à Publihebdos. Au risque de prendre la poussière…

Un nouveau protocole covid-19 pour Publihebdos

Une réunion extraordinaire du CSE CSSCT a eu lieu mercredi 9 septembre 2020 après-midi en vidéoconférence.

D’une durée d’une heure, elle a permis à la direction de soumettre aux élus son nouveau protocole qui sera adjoint au Règlement intérieur.

Une note de service devrait arriver sur les sites très vite.

Sachez que les règles qui prévaudront pourront être amenées à évoluer en fonction du classement de votre lieu de travail ( zone verte, orange ou rouge).

C’est bien votre lieu de travail et non votre lieu de résidence qui sera pris en compte pour déterminer les critères à respecter pour pouvoir déroger à la règle générale de port systématique du masque ( hors bureaux individuels). Les ateliers sont considérés comme donnant lieu au port systématique et en continu du masque.

  •  En zone verte, il faut remplir 4 critères : aération/ventilation des bureaux partagés ou open-space, plexiglass entre les postes de travail, mise à disposition de visières et référent Covid.
  • En zone orange, en plus de 4 critères, il conviendra de bénéficier de grands volumes dans l’espace de travail donc de distance supérieur à un mètre entre les postes de travail et d’une extraction d’air haute ( comme des barrettes dans les fenêtres, climatisation sous certaines conditions…) – Pour répondre aux diverses interrogations et précisions sur ce plan de l’aération, la direction s’est rapprochée de professionnels qui devraient rendre réponse prochainement. A vérifier mais unes simple VMC ne semble pas suffire .
  • En zone rouge, en plus de six critères, il faudra que les bureaux partagés ou open space garantissent un espace de 4 m2 par salarié.

L’information sur le classement de la zone sera donnée dans les meilleurs délais et AU PLUS TARD  le lundi suivant la publication sur le site de Santé Publique France.

Si les critères ne sont pas ou plus réunies le port du masque reste ou redevient systématique dans les lieux collectifs clos.

Dans ce cas, trois pauses de 5 minutes seront possibles quotidiennement et à considérer comme du temps de travail effectif.

A noter également que ces nouvelles mesures permettant de garantir la santé et la sécurité des salariés pourront engendrer un recours au télétravail dont la demande sera alors examinée.

Les élus ont souhaité que la direction écrive noir sur blanc la possibilité de recourir au télétravail en cas de conjoint à risque – contrairement aux écrits du gouvernement.

Francis Gaunand a répondu que cela avait été accepté durant le confinement par l’entreprise et s’y déclare favorable. Les demandes seront examinées au cas par cas.

Autre point d’importance : en cas d’écoles fermées pour cause de Covid et sans solution de garde, PH proposera aux salariés de recourir aux Congés spéciaux enfants malades.

CSE : la CFDT vote pour le prolongement du chômage partiel

Les élus CFDT ont voté en faveur de cette résolution, là où les représentants d’Infocom-CGT et de SNJ-Solidaires se sont abstenus. Voici les raisons de notre choix :

En premier lieu, la direction a expliqué “qu’il s’agit d’éviter la lourdeur administrative de l’instruction des dossiers et le potentiel refus d’une demande de renouvellement alors que la demande initiale aurait été acceptée.”

“La DIRECCTE est surchargée, le site de saisie est souvent hors d’accès”, a ajouté Francis Gaunand, rappelant que l’entreprise doit introduire une demande par établissement, ce qui représente plus de 150 demandes pour l’ensemble du groupe Publihebdos.

Surtout, a assuré la direction, “la date due 30 juin est juste une date maximale qui ne préfigure en rien de ce que nous devrons faire selon la situation.”

Comme nos collègues de la CGT, nous nous sommes interrogés sur l’intérêt pour les salariés d’approuver le prolongement de la période de chômage partiel du 17 mars jusqu’au 30 juin 2020. Cependant, nous avons entendu les arguments de la direction sur la complexité des dossiers à monter et espérons que cette période se terminera au plus tôt, avec à la clé une reprise économique permettant de sortir le pays de l’impasse.

Nous restons cependant très attentifs à la défense de l’emploi et, tout en donnant à la direction les moyens d’agir, nous demandons à notre tour le maintien des salaires à 100% pour les personnes frappés par le chômage technique jusqu’à la fin du confinement.

La démonstration a souvent été faite que Publihebdos pouvait compter sur ses salariés ; à la direction de prouver, à son tour, que dans cette période difficile, les salariés peuvent aussi compter sur leur entreprise.

 

Prime Macron : la CFDT réclame des actes

Et si on parlait argent à Publihebdos ?

Au surlendemain de l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT et SNJ à la grève et au débrayage au sein des personnels de Publihebdos, les élus du CSE ont, jeudi 19 décembre 2019, remis sur la table leur demande de Prime Macron pour des salariés en mal de reconnaissance dans tous les services.

Cette nouvelle demande faisait suite à la présentation le matin même du rapport Syndex sur la situation économique et financière de Publihebdos, qui voit la coquette somme de 6 millions d’euros remonter en dividendes auxquels il convient d’ajouter près de 4 millions prêtés.

Les élus ont rappelé à la direction que les salariés avaient apprécié ce coup de pouce l’an dernier.

En 2019, après une prime d’intéressement particulièrement basse, la direction serait bien inspirée de profiter de cet effet d’aubaine pour faire un geste envers les salariés, journalistes, employés ou ouvriers soumis à des conditions de travail de plus en plus difficiles, sans reconnaissance financière, avec des effectifs qui se réduisent, des tâches qui s’élargissent, des rythmes de travail qui s’accélèrent et l’omniprésence du web qui fragilise les vies professionnelles et personnelles.

Des revendications qui ont été au cœur de l’engagement des élus CFDT pour être en grève ou débrayer ce mardi 17 décembre 2020.

Les élus rappellent que cette Prime Macron, contrairement à la prime d’intéressement n’est pas imposable.

La direction, fermée le mois dernier sur le sujet, a, semble t-il, entrouvert la porte.

Francis Gaunand se propose de « voir comment la prime d’intéressement 2020 va se calculer » (avec le critère du numérique et non plus, la seule diffusion) sans renoncer définitivement, affirme t-il, à ce dispositif

Alors que la direction veut nous faire croire qu’elle n’a pas mesuré l’impact de cette mesure, les élus CFDT ont du mal à la croire et ont réaffirmé leur volonté qu’elle entende l’appel des salariés de Publihebdos à bénéficier à court terme d’un coup de pouce significatif sur le plan financier.

L’heure n’est plus aux déclarations d’intention mais bel et bien aux actes.

La “prime à la trouille” où “le salaire de la peur” arrive sur vos comptes en banque…

On peut toujours ironiser en l’appelant la “prime à la trouille” ou le “salaire de la peur”, mais “la prime exceptionnelle” versée par Publihebdos à ses salariés en profitant de la faculté ouverte par la loi, dans la foulée de la révolte des Gilets jaunes, arrive sur les comptes en banque. Et fait du bien.

Cela fait quelques années que les organisations syndicales, dont les élus CFDT, dénoncent les salaires trop bas dans l’entreprise, rappelant sans cesse que la “grille” n’est pas une référence, mais un minimum.

Las. Il aura fallu une nouvelle explosion sociale pour que les gouvernants daignent regarder les problèmes de la France d’en bas. Car si notre République peut s’enorgueillir de sa solidarité avec les plus défavorisée, elle laisse sur le côté une grande masse de travailleurs pauvres, ceux gagnant entre 1 et 1,5 SMIC, qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

Dans ce contexte, oui, la prime exceptionnelle est la bienvenue. Même si au final, exonérée de toutes charges sociales, cette “générosité” ne coûte pas très cher à Publihebdos.

A une prime exceptionnelle, nous préférons toujours une augmentation de salaire. Nous regrettons d’ailleurs que les CDD, qui sont les plus précaires, ne bénéficieront pas de l’intégralité de la mesure, mais seulement d’une prime au prorata de leur temps de présence. Nous regrettons aussi l’absence d’un palier intermédiaire pour les salariés bénéficiant d’un salaire entre 2500 et 4500 euros. 

Pour rappel, voici les modalités de ce versement :

1. Salariés bénéficiaires
La prime exceptionnelle est versée aux salariés qui remplissent les conditions cumulatives suivantes :

  • Bénéficier d’un contrat de travail (CDI ou CDD) en cours au 31 décembre 2018, sans aucune condition d’ancienneté.
  • Avoir perçu, au mois de décembre 2018, une rémunération brute totale hors 13ème mois, heures majorées et prime(s) exceptionnelle(s) ou annuelle(s), inférieure à 4 500 €.
  • Pour rappel, la loi fixe qu’au-delà d’une rémunération annuelle de plus de 53 944,80 €, la prime perd son caractère d’exonération sociale et fiscale.

2. Montant de la prime exceptionnelle

  • 1 000 euros pour les salaires mensuels bruts* inférieurs à 1 900 euros
  • 700 euros pour les salaires mensuels bruts* inférieurs à 2 300 euros
  • 400 euros pour les salaires mensuels bruts* inférieurs à 2 700 euros
  • 200 euros pour les salaires mensuels bruts* inférieurs à 4 500 euros

* Le salaire pris en compte est le salaire brut de décembre 2018, primes d’ancienneté comprises mais hors 13ème mois, heures majorées (heures supplémentaires ou complémentaires) et prime(s) exceptionnelle(s) ou annuelle(s).

3. Modulation du montant de la prime exceptionnelle

Le montant de la prime est modulé selon le temps de présence effectué au cours de l’année 2018. Sont considérés comme présents par la loi n° 2018-1213 du 24 décembre 2018, les salariés absents dans le cadre des congés suivants : le congé de maternité, le congé d’adoption, le congé de paternité, le congé parental d’éducation, qu’il soit à temps complet ou à temps partiel, le congé pour enfant malade, le congé de présence parentale, le congé acquis par don de jours de repos pour enfant gravement malade.
Sont également considérés comme temps de présence, ceux correspondant aux congés payés, aux congés légaux et conventionnels pour événements familiaux, aux journées de formation suivies dans le cadre du plan de formation de l’entreprise, aux périodes de suspension du contrat pour accident de travail ou maladie professionnelle (à l’exception des accidents de trajet et des rechutes dues à un accident du travail intervenu chez un précédent employeur), aux absences des représentants du personnel pour l’exercice de leur mandat et aux journées de formation suivies dans le cadre d’un congé de formation économique, social et syndical.
Le montant de la prime est réduit si le salarié a été embauché au cours de l’année 2018 ou absent pour un autre motif que celui indiqué ci-dessus. La prime est alors calculée au prorata du temps de présence effectué.