Et si on parlait argent à Publihebdos ?
Au surlendemain de l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT et SNJ à la grève et au débrayage au sein des personnels de Publihebdos, les élus du CSE ont, jeudi 19 décembre 2019, remis sur la table leur demande de Prime Macron pour des salariés en mal de reconnaissance dans tous les services.
Cette nouvelle demande faisait suite à la présentation le matin même du rapport Syndex sur la situation économique et financière de Publihebdos, qui voit la coquette somme de 6 millions d’euros remonter en dividendes auxquels il convient d’ajouter près de 4 millions prêtés.
Les élus ont rappelé à la direction que les salariés avaient apprécié ce coup de pouce l’an dernier.
En 2019, après une prime d’intéressement particulièrement basse, la direction serait bien inspirée de profiter de cet effet d’aubaine pour faire un geste envers les salariés, journalistes, employés ou ouvriers soumis à des conditions de travail de plus en plus difficiles, sans reconnaissance financière, avec des effectifs qui se réduisent, des tâches qui s’élargissent, des rythmes de travail qui s’accélèrent et l’omniprésence du web qui fragilise les vies professionnelles et personnelles.
Des revendications qui ont été au cœur de l’engagement des élus CFDT pour être en grève ou débrayer ce mardi 17 décembre 2020.
Les élus rappellent que cette Prime Macron, contrairement à la prime d’intéressement n’est pas imposable.
La direction, fermée le mois dernier sur le sujet, a, semble t-il, entrouvert la porte.
Francis Gaunand se propose de « voir comment la prime d’intéressement 2020 va se calculer » (avec le critère du numérique et non plus, la seule diffusion) sans renoncer définitivement, affirme t-il, à ce dispositif
Alors que la direction veut nous faire croire qu’elle n’a pas mesuré l’impact de cette mesure, les élus CFDT ont du mal à la croire et ont réaffirmé leur volonté qu’elle entende l’appel des salariés de Publihebdos à bénéficier à court terme d’un coup de pouce significatif sur le plan financier.
L’heure n’est plus aux déclarations d’intention mais bel et bien aux actes.