Soirées électorales : le travail des journalistes de Publihebdos doit être mieux considéré

Les élus CFDT et CGT ont interpellé la direction afin que le travail des journalistes qui ont couvert les soirées électorales de la Présidentielle, soit valorisé au-delà d’une simple demi-journée de récupération, comme cela était spécifié dans une note aux éditeurs.

Dans sa réponse, Publihebdos reconnaît que sa note de service envoyée le 17 mai dernier était “sans doute incomplète” et ne couvrait pas l’ensemble des situations.

Si nous estimons que les salariés au forfait-jour n’ont pas de compte à rendre sur leur nombre d’heures effectives, la direction distingue visiblement ceux qui, pour la Présidentielle, ont travaillé “une partie de la soirée”, des autres qui ont travaillé toute la soirée… Sans plus de précision.

Nous savons que la sacro-sainte “conscience professionnelle” des journalistes de Publihebdos pousse souvent certains d’entre nous à ne pas compter leurs heures et travailler plus que ne le prévoient la loi et la raison. C’est pourquoi nous trouvons la réaction de la direction des plus sournoises. Combien d’entre nous, journalistes, assurons des réunions ou conseils municipaux le soir après une journée de travail, sans pour autant déclarer une journée et demie de travail supplémentaire ? Combien sommes-nous à travailler le week-end pour s’avancer sur un bouclage, sans “demander son reste” ? Combien sommes-nous à publier des liens sur Facebook pendant nos temps de repos ?

Nous réitérons notre demande à la direction de faire preuve de clairvoyance et invitons les journalistes concernés par le travail les dimanches d’élection à se rapprocher de leur éditeur pour demander des comptes sur leurs cas personnels. Car la direction, manifestement, laisse les éditeurs seuls juges des situations individuelles : “Selon le degré d’implication (…), il appartient à l’éditeur de fixer les modalités de récupération”.

Nous demandons expressément aux journalistes qui jugeraient qu’une demie journée de récupération imposée par leur éditeur ne serait pas suffisante, de nous faire remonter leur situation, afin de les aider et d’alimenter le débat prévu mercredi 15 juin prochain en CSE, où ce sujet a été inscrit à l’ordre du jour. En se rappelant que le DRH l’a bien précisé dans son courrier de réponse : “Pour un journaliste assurant l’intégralité de la couverture de la soirée électorale, une journée de travail complète lui sera décomptée ».

Soirées électorales : les élus CFDT et CGT demandent que ces journées soient considérées comme “travaillées”

Par une note de service datée du 17 mai 2022, la DRH de Publihebdos recommande aux éditeurs et directeurs de n’accorder qu’une demi-journée de récupération aux journalistes qui auraient été amenés à suivre les soirées électorales.

Les élus F3C-CFDT et Infocom-CGT contestent cette décision et estiment que ce temps de travail doit être considéré comme journée travaillée.

L’accord d’entreprise sur la réduction et l’aménagement du temps de travail conclu le 9 juillet 2001 dispose en effet que « les journalistes bénéficient d’une rémunération forfaitaire en contrepartie de l’exercice de leur mission. Leur temps de travail sera décompté en nombre de jours travaillés » (page 17). Certes, page 18, il est fait mention d’un éventuel décompte en demi-journée de travail effectif, mais cela semble difficilement en accord avec l’esprit de la loi relative au forfait jour.

Pas de minimum d’horaire à la journée de travail dans la loi

Notre accord reconnait en effet que compte tenu de leur mission, les journalistes ne sont pas soumis à l’horaire collectif (une disposition qui, au passage, mériterait d’être rappelée à bien des éditeurs et rédacteurs en chef), et que « les horaires ou la durée du travail ne peuvent être prédéterminés ». Il n’appartient donc pas à l’éditeur ou au rédacteur en chef d’apprécier de l’amplitude de travail fourni ce jour-là.

Il n’y a pas non plus d’horaires minimum imposés dans la loi aux salariés en forfait jour. On peut donc en déduire que lorsque le journaliste estime qu’il a fini son travail, sa journée est terminée.

Généralement, les journalistes de service les soirs d’élection prennent leur poste à la fermeture des bureaux de vote, vers 18 heures. Et veillent souvent jusqu’à 23 heures ou minuit, afin de publier les analyses et commentaires des scrutins. Avec une telle amplitude de service, il n’est pas raisonnable de parler de demi-journée de travail ; d’autant que certains auront déjà publié en cours de journée les taux de participation pour actu.fr, voire un premier papier d’ambiance…

Ajoutons que le forfait-jour ne peut non plus être toujours à sens unique et les journalistes qui trop souvent enchaînent de longues journées de travail, pour assurer le bouclage et couvrir un conseil municipal par exemple, ne récupèrent pas une journée et demi…

Pour ces raisons, nous demandons à la DRH d’abroger cette note et de donner comme consigne aux éditeurs de considérer que tout journaliste ayant travaillé un soir d’élection peut valider sa journée de travail.

Info flash CSE : l’indemnité kilométrique va augmenter

Avec 36 points à l’ordre du jour, le CSE de Publihebdos, tenu à Rennes le 30 mars 2022, a été plutôt dense. Voici le résumé flash de quelques points évoqués.

  • Effectifs. On salue ici l’arrivée dans l’entreprise de 12 nouveaux journalistes, embauchés depuis le début de l’année.
  • Indemnités kilométriques. L’indemnité kilométrique des salariés devant utiliser leur véhicule personnel pour leur activité professionnelle va être portée de 0,424 à 0,453 € par kilomètre à titre provisoire du 1/04/2022 au 31/08/2022. Elle s’appliquera sur les notes de frais réglées de mai à septembre.
  • Equipement en disques durs externes. Si besoin, des disques durs externes sont disponibles sur demande par mail à la DSI avec copie à l’éditeur, a-t-il été rappelé.
  • Secrétaires généraux de rédaction. Le dossier des « SGR » nous interpelle, certains de ces secrétaires généraux de rédaction faisant office de rédacteur-en-chef ou de rédacteur-en-chef adjoint sans en avoir le salaire conventionnel. Au total, il y a 27 SGR au sein de l’UES Publihebdos, dont 7 n’ont pas de rédacteur en chef : 4 sont ainsi rattachés à deux titres, 3 ne sont pas rattachés. Deux de ces SGR vont devenir RCA ; un cas reste en suspens, s’agissant d’un poste isolé. Côté CFDT, nous avons fait valoir que la situation des SGR est à revoir lorsque ce SGR pilote une édition, mais ne bénéficie pas de la prime de bouclage.
  • Plantages Mélody. Les difficultés croissantes et récurrentes avec les serveurs de Mélody les jours de bouclage sont remontées. Le manque d’information est également pointé lorsque le système connaît des ralentissements ou que des changements dans les cartons sont opérés. La direction va revoir la procédure l’alerte des rédactions et ateliers en cas d’incidents de fonctionnement ; il a, par exemple, été proposé de créer un canal Slack dédié.
  • Remplacements. Les élus CFDT ont demandé que soient créés des pôles de remplacement « journalistes », peut-être par zone éditeur, afin de faciliter les prises de congés et faire face aux absences dans les rédactions, alors que les effectifs sont souvent au plus bas. Il s’agirait de journalistes volontaires pour ces missions « volantes », bénéficiant de primes et d’aides au logement conséquentes pour effectuer ce travail itinérant, sachant qu’il est souvent difficile de trouver des CDD de remplacement. En dehors des remplacements, ces journalistes pourraient également épauler les rédactions pour du contenu qualitatif (enquêtes, reportages, etc.) La direction n’est pas convaincue par cette idée, estimant que les situations peuvent être différentes d’une zone à l’autre et que la mission de ces journalistes serait « difficile, sans vision de planning ».
  • Entretiens annuels. Une version « dématérialisée » des entretiens annuels va être testée sur certaines zones, afin de faciliter leur gestion au niveau des RH.
  • Droits voisins. Même si les accords avec Google ne sont pas finalisés, la direction invite les syndicats à constituer leurs délégations pour négocier la part de l’indemnité des droits voisins devant revenir aux journalistes. Côté syndical, la demande est que Publihebdos bénéficie d’une négociation qui devrait se mettre en place au niveau du groupe Sipa Ouest-France. La CFDT soutient aussi qu’une négociation similaire doit être conduite au niveau de la branche.
  • Chèques vacances. Les formulaires de commande des chèques vacances (180 €) vont bientôt arriver. Pour en bénéficier, les règles sont reconduites : il faut être en poste au 31 mars et avoir six mois d’ancienneté ; ou pour les CDD présents au 31 mars, cumuler une période d’emploi de 6 mois sur 2 ans. Coût pour les salariés : 50€ (ouvriers, employés, journalistes) ; 60 € (cadres, dont RC et RCA).

Prochaine réunion le 28 avril. Vous pouvez faire remonter vos éventuelles questions à vos élus CFDT ou : laurent.villette(at)cfdt-journalistes.fr

NAO 2022 : 3% d’augmentation pour la majorité des salariés, mais plus aurait été mieux !

Il aura fallu pas moins de sept réunions avec la direction, cette année, pour trouver un accord dans le cadre des traditionnelles NAO.

Là ou le front syndical demandait une augmentation substantielle, la direction campait sur des positions très défensives, ne voulant accorder qu’une augmentation à minima, en dépit du dérapage des prix que l’on constate ces derniers mois.

Au final, l’augmentation générale sera de :

> 3% pour les salaires jusqu’à 2200 € / brut, soit 53% des salariés de l’entreprise ;

> 2,7% pour les salaires situés entre 2201 et 2700 € / brut, soit 23% des salariés de l’entreprise :

> 2% pour les salaires situés entre 2701 et 4200 € / brut, soit 18% des salariés

> 0,3% pour les salariés au-dessus de 4200 € / brut, qui représentent 5% des salariés.

Cette augmentation est cependant fractionnée en deux temps :

A compter du 1er février 2022 : 1.50%, dont le 0.30% de branche, pour les salariés de la première tranche ; 1.30%, dont le 0.30% de branche, pour les salariés de la seconde tranche ; 0.60%, dont le 0.30% de branche, pour les salariés de la troisième tranche et 0.30%, dont le 0.30% de branche, pour les salariés de la tranche 4.

La seconde partie de l’augmentation prévue sera verée à compter du 1er juillet 2022 :à raison de 1.50% pour la première tranche, 1.40% pour la deuxième, et 0.70% pour la troisième.

D’autres points ont été actés, notamment concernant l’accord QVT (qualité de vie au travail) revendiqué depuis des années par les représentants CFDT. Il a ainsi été convenu d’ouvrir une négociation ayant notamment pour thématiques le droit à la déconnexion, la prévention et la lutte contre les risques psychosociaux mais aussi l’articulation vie professionnelle/vie privée et les parcours professionnels.

C’est dans le cadre de cet accord, qui devra « contribuer au bien-être et à l’épanouissement de chaque salarié et participer ainsi à la réussite de l’entreprise » que sera discuté le versement des primes aux salariés en longue maladie.

Les parties devront avoir arrêté d’ici le 31 août 2022, les thématiques prioritaires et le calendrier des discussions.

Il est également à noter que les représentants du personnel et la direction ont convenu de se revoir si la hausse des prix devait se poursuivre à un rythme élevé.

Souffrance au travail à Publihebdos : nouvelle mobilisation, mercredi 9 mars, devant Le Démocrate de Vernon (27)

Au Démocrate de Vernon (27), la direction de Publihebdos a fait le choix du statu quo. Elle
campe sur ses positions arbitraires et n’apporte pas de réponse à ce jour à la demande,
formulée avec insistance par l’intersyndicale, de réintégration du jeune journaliste licencié
pour une prétendue faute grave.

Malgré les éléments vérifiables que les représentants des salariés ont apporté à la
direction lors de sa visite mardi 1er mars au siège du Démocrate ; malgré les multiples
témoignages fournis en faveur du confrère licencié ; malgré les déclarations courageuses
que lui ont faites les trois salariées présentes, la direction n’a toujours pas reconsidéré sa
décision.

Appels au secours des salariés

Les appels au secours de ces salariées du Démocrate ont été laissés sans suite par un
éditeur se sentant manifestement obligé de couvrir le mauvais choix de recrutement opéré
à la rédaction en chef par le directeur délégué, et semblent être mis sous le tapis par les
représentants de SIPA – Ouest-France.

Il est inacceptable de voir la direction d’un groupe, qui continue de s’affirmer humaniste,
cautionner la souffrance au travail et laisser perdurer une situation de péril.
Aussi, les organisations syndicales du Publihebdos ont décidé de poursuivre un combat
qui, malheureusement, concerne d’autres rédactions et ateliers en Vendée, dans le
Finistère, dans le Calvados et en Picardie notamment.

Elles appellent donc à une nouvelle mobilisation, ce mercredi 9 mars à partir de 11 h,
devant les locaux du Démocrate de Vernon, et invitent l’ensemble des salarié.e.s de
Publihebdos à s’associer, de quelque manière que ce soit, à cette nouvelle manifestation
en vue de la réintégration de notre collègue, et de la prise en compte du mal-être sur place
comme dans bien d’autres établissements du groupe.

À Rennes, le 8 mars 2022.

Licenciement d’un journaliste au Démocrate de Vernon : les élus claquent la porte du CSE

Ils ont unanimement quitté la séance. Suite au licenciement d’un jeune journaliste au Démocrate de Vernon, les élus du CSE (CFDT-CGT-SNJ) trouvent la sanction disproportionnée et demandent la réintégration du confrère.

Ils seront mardi 1er mars 2022 en fin de matinée à Vernon et appellent les salariés de Publihebdos qui le pourront à les y rejoindre ou à manifester leur opposition à cette décision arbitraire…

Voici le communiqué de l’intersyndicale.

Publihebdos : et si l’on parlait de la qualité de vie au travail ?

Alors que débute la traditionnelle Négociation annuelle obligatoire (NAO pour les initiés) lors de laquelle vos représentants syndicaux tentent d’obtenir au prix de sang et de larmes de petites augmentations de salaire pour au moins maintenir votre pouvoir d’achat au-delà de l’inflation, il serait peut-être aussi temps de se pencher sur la qualité de la vie au travail. Un ouvrage remis cent fois sur le métier par les élus CFDT au cours des dix dernières années, toujours rejeté par la direction, qui dans cette phase post-covid prend cependant une importance toute particulière.

Prenons un peu de recul. Aux Etats-Unis, en quelques mois, des millions de salariés ont quitté leurs postes de travail, parfois de façon tonitruante, parfois de façon collective. Le phénomène, observé par les économistes et les spécialistes en management, a été surnommé « Grande démission ».

Souvent, la pandémie a agi comme un révélateur et a amené ces salariés à s’interroger sur leurs priorités : en quête de sens, ils entendent ainsi passer plus de temps avec leur famille, privilégier les entreprises leur proposant du télétravail ou mener des projets personnels. Mais il ressort surtout des enquêtes qu’ils cherchent ainsi à obtenir un meilleur salaire, de meilleurs avantages, faire évoluer leur carrière en bénéficiant de davantage de flexibilité dans leur travail.

Le phénomène n’est pas encore arrivé à ce niveau en France, même si selon les derniers chiffres de la Dares, le nombre de démissions en CDI s’est accéléré au second trimestre 2021, pour atteindre, en juin et juillet 2021, des niveaux de 10,4 et 19,4% au-dessus des moyennes observées en 2019.

Côté Publihebdos, on note que les offres d’emploi sont relativement nombreuses au sein du groupe et que certains secteurs peinent – sinon à recruter – au moins à maintenir des effectifs pérennes. Les salaires “au ras des pâquerettes” et la précarité de bon nombre de ces offres en CDD, que l’on ne peut que déplorer, n’aident d’ailleurs pas à la constitution d’équipes stables.

C’est dans ce contexte que la section CFDT va proposer à la direction d’ouvrir les négociations en vue d’un accord global de « Qualité de vie au travail » abordant :

  • L’échange entre les collaborateurs et l’encadrement :
    • Communication de la direction vers les salariés
    • Communication des syndicats avec les salariés
    • Prévention contre les atteintes sexistes et sexuelles
    • Risques psychologiques
    • Prévention du management toxique
  • La charge de travail dans sa globalité :
    • Effectifs
    • Réduction du temps de travail
    • Compte épargne temps
    • Télétravail
  • La vie au travail :
    • Aménagement des locaux
    • Articulation vie professionnelle, vie privée
    • Intégration des nouveaux arrivants
    • Gestion du milieu de carrière
    • Gestion de la fin de carrière
    • Mobilité verte pour les déplacements domicile travail
    • Place des travailleurs handicapés
    • Accompagnement des salariés aidants
    • Utilisation des outils informatiques et droit à la déconnexion.

(illustration extraite du film Les Temps modernes avec Charlie Chaplin, 1936 – DR)

Covid-19 : le retour du télétravail “sanitaire” chez Publihebdos

Après les annonces du Premier ministre et du ministre de la Santé, vu la situation sanitaire, un CSE extraordinaire s’est tenu en vidéoconférence, ce jeudi 9 décembre 2021.

Il s’agissait d’une présentation du plan d’activité qui s’appliquera du 13 décembre 2021 au 7 janvier 2022.

Au nivreau du télétravail volontaire, la phase d’expérimentation entamée par Publihebdos, qui devait courir jusqu’à fin décembre, est suspendue et, par là même, l’indemnisation de 2,50 € par jour qui l’accompagnait. Seule court encore la préconisation pour les femmes enceintes. 

Le télétravail est circonscrit aux postes télétravaillables donc pas aux postes d’accueil (comme lors des précédents télétravail sanitaires) mais bien à Hebdoscom.

Dans les ateliers, la règle est de limiter la présence à la moitié de l’effectif maxi avec prise en compte des spécificités locales. Il sera donc possible de faire deux semaines sur les 4 jusqu’à la date du 7 janvier en télétravail. 

Francis Gaunand s’est dit opposé à un télétravail à 100%, il le limite donc à deux jours par semaine. Et pour la direction, le télétravail ne doit pas empêcher le terrain pour les journalistes et les commerciaux.

Bien sûr, il y a toujours la possibilité pour des raisons de réseau, de matériel, où psychologiques de ne pas souhaiter le télétravail : ce sera à voir avec la DRH pour une dérogation. 

Les consignes sont enfin de suspendre tout moment de convivialité jusqu’au 7 janvier afin de limiter les interactions sociales, idem pour les réunions ou formations sauf cas exceptionnels. 

Au CSE de Publihebdos : novembre n’est pas le mois des cadeaux…

Si une grande partie du CSE de Publihebdos, ce mercredi 24 novembre 2021, a été consacré à la présentation du rapport d’expertise de Syndex, et a fait l’objet d’un avis des élus qui sera diffusé avec le compte-rendu de la réunion en décembre, quelques points portaient sur l’organisation du travail et le fonctionnement du groupe.

Covid 19 : pas de télétravail en vue

La première question d’actualité a concerné la 5e vague de la covid 19, qui inquiète légitimement les élus du CSE et pourrait de nouveau avoir des répercussions sur l’organisation du travail.

Pour l’heure, considérant que 90% des personnels doivent être vaccinés, Publihebdos n’envisage pas de faire appel à davantage de télétravail, mais va rappeler les règles toujours en vigueur sur le port du masque dans les locaux et le respect de la distanciation sociale.

Si des salariés sont déclarées « cas contact », deux options seront envisagées : si la personne n’est que cas contact et que son test PCR est négatif, il n’y aura pas de mise à l’isolement ; par contre, si la personne vit avec quelqu’un de son entourage atteint du virus, elle devra observer un isolement de 16 jours avec, selon le poste occupé, soit la mise en place du télétravail, soit une mise en arrêt maladie. Cela sous réserve d’autres dispositions qui pourraient, dans les jours à venir, être prises par le Gouvernement.

Informatique : le groupe visé par de nouvelles attaques

De la sécurité sanitaire à la sécurité informatique, il n’y avait qu’un pas. La direction a rappelé que l’entreprise a encore fait l’objet d’une tentative d’attaque récemment et invite les salariés à suivre les modules de formation proposés.

Il a été mentionné que de nombreux salariés ont été surpris par la mise en place, avec peu d’explications, de la double identification pour se connecter à la boîte mail par SMS. La possibilité de ne subir ce contrôle qu’une fois tous les 90 jours en limite cependant la contrainte et, selon la direction, serait une sécurité de plus. Qui n’empêchera pas les tentatives d’intrusion par « cheval de troie », mais verrouille un peu plus le système… Qu’on se le dise !

De la pub qui ne dit pas son nom sur les réseaux sociaux ?

Le monde merveilleux du Digital, c’est aussi actu.fr, sujet de bien des discussions au sein du CSE.

Les élus CFDT ont été alertés par plusieurs rédactions sur une tendance à multiplier les posts publicitaires sous les marques des journaux de Publihebdos sur les réseaux sociaux, sans que ceux-ci soient toujours bien identifiés comme tels. Ce qui aurait comme conséquence de saturer les « timeline » des fans et pourrait, à terme, discréditer le travail des rédactions.

Pour la direction, il faut différencier les posts publicitaires et contenus sponsorisés qu’ils soient sur Facebook ou Instagram. Sur Facebook, la direction rappelle que les « contenus sponsorisés » – c’est leur nom – n’apparaissent pas sur les fils des pages et ne viennent donc pas « perturber » les posts de la rédaction. Sauf que ces posts se retrouvent bien diffusés sur les TL des fans et, au-delà, sur celles des internautes dont le profil a été sélectionné… Concernant Instagram, ces posts publicitaires – identifiés comme « partenariat rémunérés avec… » – se retrouvent bien sur le fil de la page et se succèdent parfois à grande fréquence.

Les élus ont demandé à ce que ces publicités soient mieux présentées comme telles et que leur usage soit modéré, alors que ce genre de messages rédactionnels payants sont appelés à se multiplier.

Le mélange des genres, C’est à Cherbourg

On s’inquiètera au passage du statut de « communauty managers » imposé aux rédacteurs du journal gratuit « C’est à Cherbourg », lesquels ne bénéficient pas de la Convention collective des journalistes. Un choix là encore assumé par la direction de Publihebdos, qui estime que ce journal tourné vers les « bons plans » est constitué de reprises de posts de réseaux sociaux, mais qui, pour les élus du CSE, est le signe d’une dérive et d’un mélange des genres entre rédactionnel et publicité, qui ne peut que dégrader la crédibilité du travail des journalistes et demande la plus grande vigilance.

Les accords d’entreprise doivent être respectés

Des dérives, on en constate d’autres de la part de certains éditeurs, qui peinent visiblement à appliquer les accords d’entreprises.

Ainsi, pour la deuxième fois, il a été évoqué au CSE le cas de primes de remplacement d’un rédacteur en chef absent (prime de bouclage) non versées – ou versées partiellement – par une éditrice. Or, la règle est simple et non discutable : en l’absence du (de la) rédacteur (trice) en chef, le ou la journaliste qui le ou la remplace a droit à une prime de 90€ par bouclage, quelle que soit la durée de l’absence du ou de la chef(fe) concerné(e). On espère donc que cette situation anormale va se régler et qu’il ne faudra pas y revenir une troisième fois avant une action aux Prudhommes !

Salaires : une augmentation de branche

Enfin, il a été évoqué l’accord de branche récemment signé en PHR qui a abouti à une augmentation des salaires en deux temps : +1,3% au 1/11/2021 puis 0,3% au 01/02/2022. Mais Publihebdos ayant, via la NAO, anticipé cette augmentation de branche à hauteur de 0,8%, nos salaires ne vont augmenter que de 0,5% au 1/11/2021 et de 0,3% au 1/02/2022. Des hausses insuffisantes aux yeux des élus qui ont rappelé que la hausse du coût de la vie, selon les derniers chiffres de l’INSEE, est de 2,6% hors tabac. Et de demander l’ouverture rapide des NAO au sein de Publihebdos, novembre n’étant visiblement pas le mois des cadeaux.

Pour toute question, n’hésitez pas à vous rapprocher de vos élus CFDT du CSE.

Flash info CSE : indemnité kilomètrique relevée et déploiement de Mélody

Pas moins de 31 points étaient à l’ordre du jour de la réunion du CSE de ce jeudi 21 octobre 2021. En voici quelques-uns en résumé en attendant l’adoption du PV “officiel”.

Mélody

Le déploiement du logiciel Mélody a repris en septembre avec de nouveaux titres basculés.

Selon le point fait lors du CSE, il a été expliqué que les équipes s’adaptent rapidement à l’outil, et les retours seraient désormais plutôt positifs. Reste la difficulté du cadrage des photos et quelques autres points à améliorer, L’éditeur du logiciel aurait entrepris un développement d’un module photo notamment. Quelques problèmes techniques sont également remontés.

La direction a rappelé qu’elle avait une « check list des points à régler », et que « 90% l’ont été », la priorité ayant été donnée aux problèmes d’usage. « Cela a beaucoup progressé depuis la mise en route. Il y a eu de gros progrès de fait dans le système. »

Les hebdos sous Mélody ont cependant pâti de la nouvelle panne des serveurs OVH, le 13 octobre dernier. Conscient du problème, le prestataire cherche une solution de limitation du risque.

Pour améliorer les connexions vers le serveur, Mélody passant par un navigateur « web », la montée en débit des agences est envisagée vers la fibre optique lorsque cela est possible.

La question de la conservation des archives V3+ a de nouveau été posée : normalement, la récupération des données figure dans le cahier des charges de l’éditeur du logiciel.

Enfin le sujet « Mélody » sera enfin programmé lors d’une prochaine réunion de la CSSCT (Commission santé, sécurité et conditions de travail) du CSE pour voir si, avec un peu de recul, la mise en place de ce logiciel peut avoir des conséquences sur la santé au travail.

Il est à noter que le développement de Mélody se fait grâce à une équipe de six personnes très impliquées.

indemnité kilométrique

Pour faire face à l’envolée des prix du carburant, une revalorisation de l’indemnité kilométrique est envisagée. De 0,407 € par kilomètre pour l’utilisation d’un véhicule personnel, elle passerait à 0,424 au 1er décembre au plus tard, soit +4,22%.

Charte informatique

Une nouvelle charte informatique a été présentée par la direction qui encadre l’usage d’internet, des réseaux sociaux, des logiciels et du matériel informatique au sein de l’entreprise, conséquence notamment de l’attaque informatique subie en début d’année. Si les élus du CSE ont obtenu des avancées sur quelques points, la charte, qui sera opposable aux salariés, comprend cependant des points très négatifs et l’ensemble des organisations syndicales du CSE ont voté contre sa mise en œuvre.

Télétravail

La phase d’expérimentation sur le télétravail est en cours. En ce qui concerne l’UES, 58 personnes ont adhéré au dispositif : 44 journalistes, 10 employés, 4 cadres. 117 JTT ont été pris de mi-septembre à fin octobre. Pour le moment 50 personnes ont matérialisé ce télétravail, 24 hommes, 26 femmes.

Rédacteurs en chef, prime de délégation

Il a été rappelé que la prime de délégation attribuée aux journalistes qui remplacent un rédacteur en chef doit s’appliquer suivant les critères retenus par l’accord d’entreprise à hauteur de 90€ par semaine. Si ce n’est pas le cas, remontez les informations aux élus CFDT du CSE.

Ateliers PAO, lundi de Pentecôte travaillé.

Il y a eu un problème cette année avec le lundi de Pentecôte parce que la nouvelle gestionnaire des paies ne connaissait pas la règle en vigueur pour Publihebdos, a annoncé la direction. Le problème a été réglé.

Déduction forfaitaire spécifique, une nouvelle doctrine URSSAF

L’URSSAF a décidé d’une remise en cause l’application automatique de la déduction forfaitaire spécifique pour les journalistes, estimant que son bénéfice devait être conditionné à des frais professionnels réels non remboursés par l’employeur. Cela devait s’appliquer au 1er janvier 2022, mais a été reporté au 1er janvier 2023. Les syndicats patronaux ont engagé un recours au Conseil d’Etat contre ce changement de doctrine et ont alerté le ministère de la Culture.

CFDT Journalistes est réservé face à cet abattement, mais estime que chacun doit pouvoir le choisir ou pas en fonction de sa situation personnelle.